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Barny Boatman : Le Benjamin Button du poker

L'Anglais Barny Boatman fait partie des légendes du poker. Il s'est confié à PokerListings dans une interview où il nous parle notamment des WSOP, de sa passion du poker et de ses sources d'inspiration en dehors.

J’ai énormément de respect pour Barny Boatman.

Quand je vois sa photo sur Internet, ce n’est pas un joueur de poker professionnel que je vois, c’est un pionnier.

Ce sont Boatman et la Hendon Mob qui ont créé le concept de « personal branding ». Le terme « joueur de poker professionnel » aurait forcément fini par émerger, mais Boatman et les gars de Hendon ont certainement accéléré le processus.

Et toutes ces années plus tard, il continue à jouer. À une époque où on demande aux jeunes joueurs ce qu’ils pensent faire plus tard avec l’impression que plus personne ne se projette dans le poker, lui est toujours là.

Il joue parce qu’il aime profondément le poker (voir l'interview de Boatman sur le Hall of Fame du poker). Et il est super bon, puisqu’il a notamment remporté deux bracelets des World Series of Poker (WSOP) alors que le poker n’a jamais été aussi relevé.

C’est incontestable : Barny Boatman est le Benjamin Button du poker. Et un nominé plus qu’honorable au trophée PokerListings 2016 des Légendes vivantes.

J’ai donc pu discuter avec Boatman de l’évolution des WSOP, ou encore de son avis sur le talent de deux générations de joueurs.


Où loges-tu pour les WSOP, avec qui et comment se passe ton séjour ?

Je suis avec mon frère, Ross. Nous avons pris des appartements dans un coin calme, sans poker. C’est sympa.
C’est vraiment agréable et tranquille. On logeait au même endroit l’année dernière, et avant cela on était au Palms Palace, parce qu’on voulait un appartement avec cuisine.

Barny Boatman
"J'en ai marre d'entendre les histoires de bad beat."

Mais là-bas ils fermaient la piscine trop tôt. Ici, on peut rester à la piscine jusqu’à minuit, et c’est important pour moi. Et j’ai beau apprécier mes « collègues », les histoires de bad beats m’ennuient assez vite. C’est toujours la même chose.

J’arrive au Rio le premier jour, et après cinq minutes j’en ai déjà assez de toutes ces histoires, que ce soit des bad beats ou des mecs qui se vantent. Je veux occulter tout ça, donc c’est sympa d’être dans un endroit où on peut un peu échapper au poker.

C’est vrai que l’ambiance du Rio est très particulière pendant les WSOP.

C’est physiquement fatigant de naviguer dans cette foule constante, de faire la queue tout le temps. Alors évidemment, il y a beaucoup de gens que je suis très content de revoir, mais le contexte n’est pas propice aux retrouvailles, tout le monde s’agite.

C’est immense. Gigantesque. Et globalement, c’est incroyablement bien organisé. Mais c’est aussi un endroit terrifiant.

Comment les WSOP ont-ils évolué avec les années ?

La première fois que je suis venu aux WSOP, j’étais complètement désorienté et impressionné, alors c’est pareil finalement.

Je suis venu aux WSOP la première fois parce que j’avais gagné un mini-championnat dans ma salle de poker locale. C’était le Barracuda. Elle n’existe plus maintenant. Et mon prix c’était un voyage à Vegas pour les WSOP.

J’ai gagné, je suis venu quasiment sans argent, et j’ai passé une semaine à me perdre au Binion’s et à jouer de petites parties. Ça devait être en 1998.

Je crois que je n’ai participé à aucun tournoi, parce que je n’avais pas d’argent. Je me suis juste imprégné de l’ambiance. Je me souviens avoir regardé le Main Event, ahuri que des gens puissent payer 10 000 $ pour participer à un tournoi. Je me disais que c’était ridicule.

Si vous voulez savoir comment ça m’a changé moi, eh bien ça m’a permis de comprendre que le succès et l’échec doivent être traités de la même manière et de savoir à quoi accorder de l’importance dans ma vie.

Barny Boatman 2 WSOP
"Ne pas chercher la gloire à tout prix."

Depuis le temps, j’ai rencontré des amis proches. Mais ce qui est important pour moi, ce n’est pas de réussir dans le poker. Ce sont d’autres choses. Parfois, c’est difficile. Parfois, c’est stimulant et drôle.

C’est en ne cherchant pas la gloire à tout prix, mais en se consacrant aux choses qui nous conviennent, en connaissant nos limites, qu’on arrive à être autonome et à éviter les pièges. La manière dont je vis Vegas aujourd’hui est tout à fait différente.

Les premières années, je venais avec quelques milliers de dollars et je faisais des satellites pour me qualifier pour le Main Event. À partir de 1999, j’ai toujours réussi à me qualifier pour le Main Event. Je me souviens d’un tournoi avec Pascal Perrault où on s’était tous les deux qualifiés pour le Main Event via un satellite.

Aucun autre tournoi ne m’a autant motivé. Je me souviens qu’on était allé au Voodoo Lounge pour fêter ça, on était déjà champions du monde. Ensuite, Willie Tann m’a sorti.

À cette époque, j’étais dans la chambre la moins chère du Binion’s, je ne quittais jamais Downtown. Là, ça fait deux ou trois fois que je viens dès le début des WSOP. Cette année j'avais envie de faire plus de tournois que jamais auparavant.

Je ne peux pas tout jouer. Je n’ai pas le compte en banque d’un Daniel Negreanu, mais je peux jouer tous les jours si je le souhaite.

J’ai une maison, une voiture... Les premières fois que je suis venu à Vegas et que j’ai vu des gens qui avaient tout ça, j’avais l’impression que c’était un autre monde.

J’ai une chance incroyable que les choses se soient passées comme ça. Cette époque de l’année, quand je retombe dans le poker de tournoi, j’adore ça.

L’autre jour, j’ai interviewé Niall Farrell qui me disait qu’il ne se voyait pas jouer au poker indéfiniment. C’est aussi le cas pour toi ?

Barny Boatman
"J'adore le poker et je ne compte pas l'abandonner, mais je n'ai pas que ça dans la vie."

Niall aura fait fortune et pris sa retraite à un âge bien plus jeune que celui que j’avais quand j’ai commencé à jouer.

Moi, j’ai déjà fait beaucoup d’autres choses dans ma vie, et je continue d’ailleurs. J’adore le poker. Je suis toujours compétitif. Et le poker m’apporte beaucoup, j’apprends énormément et je rencontre des gens.

Le poker est une partie importante de ma vie, mais pas toute ma vie. Je ne compte pas abandonner. Les WSOP y sont pour beaucoup. C’est un moment tellement exceptionnel. Tellement plein de potentiel.

Si j’étais un de ces jeunes joueurs qui sont si talentueux mais encore nouveaux dans le poker, je dirais sûrement la même chose. Mais c’est différent pour moi. Tant que je ne perds pas la tête, je veux continuer à jouer.

Peux-tu nous parler de ce que tu fais à côté ?

J’essaye d’écrire. J’aime voyager. J’ai des amis dans le monde entier avec qui j’aime passer du temps. J’aime aussi qu’ils viennent me voir.

Et puis je suis impliqué dans quelques projets sur lesquels on ne m’attend probablement pas, comme la conception de bijoux par exemple.

Mais en dehors des activités de loisir, c’est surtout de l’écriture que je fais. Je crois que c’est vraiment ma voie.

Quels sont les livres (hors livres de poker) qui t’ont aidé dans le poker ?

Je me souviens particulièrement de Touching the Void de Joe Simpson. Ce livre n’a rien à voir avec le poker, mais il évoque la force de caractère, la lutte contre l’adversité et comment garder le sens de soi-même dans les conditions les plus difficiles.

Ce qui lui arrive dans ce livre est bien plus horrible que le pire du poker. Et bien pire que ce qui a pu m’arriver. Mais il y a tout de même des moments où il faut savoir être fort mentalement.

Barny Boatman
"Lire me permet de rester l'esprit vif, et de garder le sens de moi-même."

Un séjour à Vegas me met sévèrement à l’épreuve. Un livre comme ça permet de prendre du recul et de se rendre compte qu’un bad beat n’est finalement pas grand-chose.

En ce moment, je lis un livre de Gabriel Garcia Marquez en espagnol, Journal d’un enlèvement. Lire, penser et communiquer dans d’autres langues est essentiel. Surtout pour quelqu’un comme moi, d’un certain âge.

Cela permet de travailler la souplesse et l’agilité mentales, de voir les choses différemment. C’est difficile à exprimer, mais j’ai la sensation que cela me permet de rester vif.

Qui t’inspire ?

Certaines des réponses que j’ai l’habitude de donner sont devenues très tendance ces dernières années, comme Nelson Mandela ou Mohammed Ali. Mais il y a aussi des membres de ma famille.

Ross et ma sœur, par exemple. Au poker, il y a Victoria Coren. On m’a d’ailleurs demandé de présenter Vicky au Women’s Poker Hall of Fame et de faire un discours lors du repas.

Je sais que je n’aurai pas le temps d’écrire un vrai discours. Mais j’ai vraiment l’impression que c’est facile de dire de bonnes choses sur Victoria Coren. Elle est une véritable source d’inspiration, parce qu’en plus d’être une des meilleures joueuses du monde à une époque où les gens ne pensaient pas que les femmes pouvaient jouer aussi bien que les hommes, elle a su gérer tout cela avec beaucoup d’humour.

Vicky Coren
"Vicky Coren est une véritable source d'inspiration."

Elle ne se laisse jamais bouger, ne s’énerve jamais, a toujours beaucoup d’affection pour tout le monde, mais sans se laisser faire.

Rien ne peut l’arrêter. C’est en faisant simplement ce pour quoi elle est douée qu’elle a accompli tout cela.

En plus, elle a des principes, puisqu’elle a refusé un sponsor lucratif pour ne pas être associée à un casino.

Je suis assez d’accord avec elle, c’est assez malaisant de promouvoir des jeux très addictifs. Je comprends sa position.

Mais je ne pense pas que j’aurais eu le courage de refuser un contrat pour ça.

Autant je suis inflexible sur le racisme et le sexisme, mais dans ce cas-là, je crois que je me serais convaincu que ce n’était pas si grave. Elle, non. Et c’est ça qui est inspirant.

Si tu avais 10 000 heures pour travailler sur quelque chose, qu’est-ce que ce serait et pourquoi ?

Si je pouvais claquer des doigts et avoir passé 10 000 heures dans la salle de sport, ça serait génial. Mais je n’ai aucune envie de passer 10 000 heures à m’ennuyer à la salle.

Je ferais peut-être des études de philosophie. Ce serait vraiment intéressant.

Pour moi, c’est vraiment l’expression ultime de la culture humaine. La réflexion profonde, la politique, le langage, les gens, la sociologie, le pouvoir, la science, ce qui est réel ou pas, la théologie... Qui ne voudrait pas étudier tout ça ?

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