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Chris Moneymaker : L’instigateur du boom du poker – Portrait et interviews

Cet homme peut transformer 39 $ en 2,5 millions de $ ! Chris Moneymaker (Moneymaker pouvant être littéralement traduit par « faiseur d'argent ») porte définitivement bien son nom.

Chris était le genre de petit garçon qui jouait au bridge avec sa grand-mère. Il a ensuite grandi en aimant jouer au blackjack avec son père, mais après avoir vu le film Rounders (Les joueurs), le Texas Hold'em l'a accroché.

Le futur champion du Main Event des WSOP 2003 menait autrefois une vie assez banale. Après une maîtrise en comptabilité de l'Université du Tennessee, il passa la plupart de son temps à jongler avec les chiffres en tant que comptable, et à faire le service à temps partiel dans un restaurant local.

Mais le destin de Moneymaker n'était pas celui d'une vie médiocre à Spring Hill dans le Tennessee.

Son périple vers les sommets des tables high rollers commença donc par un clic de souris. Après avoir battu 18 autres joueurs dans un satellite à 39 $, Moneymaker se retrouva avec un siège dans un tournoi qualificatif pour le plus grand et plus prestigieux tournoi dans le monde du poker. Et seulement une victoire plus tard, le voilà qui gagnait donc un ticket d'entrée à 10 000 $ pour le Main Event des WSOP !

Mais l'affaire était encore loin d'être attendue. Bien qu'ayant deux boulots, Chris n'avait pas l'argent nécessaire pour le voyage en avion et pour une chambre d'hôtel à Vegas, et il fut ainsi forcé de vendre une partie de son ticket entrée à son père et à un ami, David Gamble le bien nommé. En leur ayant promis à chacun une partie de ses gains, l'affaire s'est avérée bien plus rentable que prévue pour ses bienfaiteurs.

Après avoir étrenné son statut d'amateur lors des premiers jour de ce Main Event 2003, au coude à coude avec de certains Johnny Chan, Howard Lederer et Paul Darden, Moneymaker traça finalement son chemin jusqu'à la table finale puis parvint à se retrouver en heads-up face au pro et chevronné Sammy Farha.

Moneymaker a plus tard admis avoir proposé à Farha un deal pour le partage des gains des première et deuxième places combinées. Pour sûr un signe de respect sachant que Chris pouvait s'enorgueillir d'un conséquent chip lead au moment de la proposition. Peut-être Farha vit cette proposition comme un signe de faiblesse, et il refusa l'arrangement.

Amateur ou non, Moneymaker fit mieux que tenir son rang contre le vétéran. Dans l'un des bluffs les plus mémorables de l'histoire du Main Event, Moneymaker partit à tapis à la river avec rien de mieux qu'hauteur roi. Déjà court en jetons au début de la main, Farha avait alors une portion significative de ses jetons impliqués dans le pot. Mais malgré sa top paire, Farha abandonna le coup, et le reste n'est que littérature comme l'on dit.
(voir aussi : Les grands moments des WSOP et Les mains de poker gravées dans l'histoire)

Au cours de cette nuit-là , Chris passa donc du statut de « je cumule deux boulots » à celui de « je suis un high roller », et fêta sa victoire en claquant pas moins de 25 000 $ dans un club de strip. Pour être en paix avec son karma, il en donna également 25 000 à la recherche contre le cancer. Inutile de dire que Moneymaker a sur ce coup été à la hauteur de son patronyme.

Beaucoup disent que la victoire de Moneymaker a été une véritable révolution dans le monde du poker. Il fut la première personne à devenir champion du monde après s'être qualifié en ligne, et son triomphe prit la forme d'un résonnant accomplissement qui est devenu l'image même du nouvel âge du jeu en ligne : n'importe qui peut devenir un joueur de poker professionnel.

« On m'a un peu sous-estimé parce que personne ne savait qui j'étais » dit-il après sa victoire. « Si j'ai pu gagner, tout le monde peut le faire ».

Cette révélation attira nombre de nouveaux joueurs à s'enregistrer en ligne et à tenter de suivre les pas du comptable du Tennessee.

Malgré sa grosse victoire, beaucoup voient toujours Chris comme un prodige éphémère, celui d'une occasion, un novice qui fut suffisamment chanceux pour cueillir cette victoire dans le plus grand tournoi de l'histoire du poker.

Alors qu'il était encore le champion en titre, Moneymaker fut cependant très proche d'ajouter un titre du World Poker Tour à son palmarès, lorsqu'il termina second derrière Phil Gordon au Bay 101 Shooting Stars en 2004. Il enregistra une autre bonne place dans l'argent des WSOP quelques mois plus tard dans l'épreuve de Pot-Limit Omaha à 5 000 $, échouant 10ème. Mais surtout depuis Moneymaker a continué d'enchaîner les places payées et de bons petits résultats sur le circuit, notamment sur l'EPT (11è du PCA en 2011, 15è à Sotchi en 2017) ou autres (2è du NBC Heads-up Championship pour 300 000 $ en 2011, son plus gros score depuis sa victoire mythique).

Au cours de ces dernières, Chris a partagé le plus clair de son temps entre ses amis, sa famille qui lui est chère et son poste d'ambassadeur pour PokerStars, y compris aux tables live et online dans sa peau de membre de la Team PokerStars. Il a également lancé sa propre société, Moneymaker Gaming.

Divers et anecdotes

* Né le 21 novembre 1975
* Champion du Monde de poker 2003
* Ambassadeur PokerStars et Membre de la Team PokerStars
* Diplômé de l'Université du Tennessee
* Comptable professionnel
* Marié, une fille née 3 mois avant sa victoire des WSOP
* Auteur du livre Moneymaker : How an Amateur Poker Player turned $40 into $2.5 Million at the World Series of Poker (Comment un joueur de poker amateur a transformé 40$ en 2,5 millions de $ aux World Series of Poker).

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Interview : Chris Moneymaker à Monte Carlo

(07/05/10 - par Fred Guillemot)

chris moneymaker
L'homme par qui tout est arrivé.

Principal instigateur du boom du poker online après avoir remporté le Main Event 2003 des WSOP en s'y étant qualifié via un satellite à 39$, Chris Moneymaker est devenu l'icône de toute une generation. PokerListings l'a rencontré à l'occasion du récent EPT de Monte Carlo.


Chris, qu'est-ce que ça fait d'être rentré dans l'histoire, de se sentir dans la peau de celui responsable de toute cette poker mania ? Que se serait-il passé à votre avis si Chris Moneymaker n'avait pas gagné le Main Event en 2003 ?

C'est un sentiment agréable, mais j'essaie de ne pas tant y penser. Après c'est vrai, si je ne l'avais pas fait vous ne seriez sans doute pas assis en face de moi, et le poker ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.

Ca te fait ressentir la pression ?

Non. Si quelqu'un arrive à me mettre la pression, c'est ma famille, mes enfants. Vous avez la pression si vous jouez mal. Si je me prends un bad beat en tournoi, ça craint toujours ok. Mais après tout qu'est-ce que ça peut faire... ça ne ruine pas ma journée pour autant. Vous ne pouvez pas être dans un bon jour tous les jours. J'ai développé une attitude plus positive sur tout ça.

Et les résultats s'en font ressentir. Mes lectures sont par exemple devenues bien meilleures. Le premier jour ici par exemple, je me sentais vraiment bien à la table, et j'ai par quatre fois réussi à dire à un autre joueur ce qu'il avait : les as, les rois, les trois, et as-roi. Il était sacrément impressionné.

Quelles sont les différences majeures entre le poker en ligne en 2003 et en 2010 ?

Le jour du Sunday Million à 100 000 $ garantis sur PokerStars, avant c'était un dimanche comme les autres. Il y aurait 200 joueurs dans le tournoi, aujourd'hui vous en avez 8000.

"Le jeu n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant".

Mais le jeu a drastiquement changé, avec plein de nouveaux outils, des communautés... Et vous vous retrouvez avec des gars qui jouent 24 tables à la fois, qui font des 3-bet... En 2003 si quelqu'un vous sur-relançait, le gars ne pouvait avoir que les valets, les dames, les rois, les as, voire as-roi. Aujourd'hui le gars le fait avec Q5. Et si quelqu'un relançait encore il ne sentirait pas coupable de le faire avec as-valet. Les éventails sont extrêmement larges aujourd'hui, c'est le plus gros changement.

Il y avait eu une table finale, au Poker Caribbean Adventure, où les deux gars étaient partis à tapis parce qu'ils avaient tant relancé qu'ils étaient obligés d'y aller même avec des poubelles. (WPT PCA 2007 entre Issac Haxton et Ryan Daut NDLR). C'est le poker maintenant. Du coup vous voyez aussi beaucoup de gens revenir à un jeu super solide aujourd'hui. Ce peut être une bonne chose quand vous avez à la table ce genre de joueurs, qui relancent, sur-relancent , sur-sur-relancent... vous n'avez qu'à attendre une main et à vous réveiller.

Penses-tu qu'il pourrait y avoir un nouveau "boom" du poker dans les mois ou les années à venir ? Si oui où, qui, comment ?

Le boom a déjà eu lieu, je n'en vois pas d'autre arriver. Après on pourrait peut-être voir encore plus de monde jouer si par exemple une femme remportait les World Series of Poker.

On ne te voit pas trop dans les tournois live, particulièrement en Europe. Tu joues toujours beaucoup mais préfère le poker en ligne ?

Je fais quelques tournois chaque année en Europe, mais je choisis souvent pour ce qu'ils aient quelque chose de spécial. Cette année je suis par exemple allé au WPT Bucarest. Je me suis dit "hé, est-ce que tu auras de nouveau un jour l'occasion d'aller à Bucarest ?"

Voyager est difficile et un tournoi prend au moins une semaine. J'ai une famille et je n'aime pas en être séparé trop longtemps.

Si je voulais participer aux WSOPE, je devrais laisser ma famille pour au moins un mois. J'essaie donc de choisir un tournoi par an, dans un endroit différent.

Es-tu tenté par quelque participation à des shows de High Stakes ?

Non, pas du tout. Je ne suis pas un très bon joueur de cash games de toute façon. Ce n'est pas là où sont mes qualités. Et puis je ne vais pas dans un show TV juste pour passer à la télé. Si je ne joue pas au cash game en temps normal, pourquoi irais-je le faire à la télé ? Ca n'aurait aucun sens.

Est-ce que les gens te reconnaissent quand tu joues en Europe ?

Oui, on me reconnait assez souvent, mais cela dépend d'où je vais, c'est assez aléatoire.

A l'exception de ta célèbre victoire, on ne te connaît pas beaucoup. Qui sont tes amis dans le monde du poker ?

Les deux gars qui me sont le plus proches sont Greg Raymer et Joe Hachem. Nous avons chacun une famille, pas mal d'intérêts en commun, on joue, on parle stratégie, et nous voyageons aussi beaucoup ensemble. Ce sont devenus de vrais amis.

Mais quand je rentre à la maison je sors de tout ça, je ne regarde pas le poker à la télé. Ma femme n'y comprend rien, et elle n'en a de toute façon pas envie. Si vous veniez me rendre visite, vous ne penseriez jamais que je suis un joueur professionnel.

Le poker est un jeu génial, fascinant, et caetera, mais il y a également d'autres choses dans la vie. Il y a des gamins qui ne font rien de spécial sinon jouer au poker sur internet toute la journée. Ils se font peut-être pas mal d'argent mais ils passent à côté de leur vie. Mais l'argent n'est pas tout, le poker n'est pas tout. Vous devez faire autre chose de votre vie.

Désolé, la prochaîne question est encore à propos de poker...

Enfoiré va ! (rires)

Quel est ton programme pour les WSOP à venir ? Vas-tu jouer le Players Championship ?

Mon programme devrait être à peu près comme tous les ans, sans exception. Je joue toujours le premier week-end. Quoique jusque là je jouais le Main Event assez tôt mais ça va sûrement changer. Si vous êtes là deux jours plus tôt, que vous jouez votre Day 1 le premier jour, vous avez ensuite trois jours à attendre. Vous arrivez au Day 3 et vous êtes déjà là depuis une semaine. C'est un investissement en temps et qui n'est pas très marrant pour la famille.

Je déteste plus que tout les Day 1 des tournois. Il ne s'y passe rien. Ce n'est pas sur les Day 1 que vous gagnez vos tournois dont vous avez juste à être patient. Alors vous restez aussi et vous dites "bon Dieu quand c'est que ça se termine...".

Ton nom était vraiment prédestiné, mais d'où vient-il ?

D'un héritage. C'est un nom d'origine allemand. Mes ancêtres fabriquaient des pièces d'or et d'argent et ils ont donc choisi ce nom (Moneymaker = faiseur d'argent NDLR).

Quels sont tes autres passe-temps en dehors du poker ?

Je passe du temps avec ma famille, je joue au golf et puis aussi au football. Mon père m'y a emmené petit et j'étais plutôt bon. Mais ma petite stature et ma carrure ne m'y ont pas trop aidé.

Un petit pronostic pour la Coupe du Monde qui arrive ?

Probablement l'Espagne ou l'équipe qui pourra les battre. Sinon le Brésil qui est toujours fort.

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Chris Moneymaker : « J'ai toujours aussi soif de victoire »

chris dans la foule
Chris Moneymaker : un grand nom, une longue route.

(25/10/12 - par Dirk Oetzmann)

Il restera à jamais celui qui a changé l'histoire du poker. Mais comment le poker a-t-il changé sa vie à lui ?

Près de 10 ans après l'énorme surprise que fut sa victoire contre Sammy Farha dans le Main Event des WSOP 2003, Chris Moneymaker est toujours, à la surprise de certains, sur le circuit en train de gagner sa vie.

D'aucuns diraient même qu'il n'a jamais aussi bien joué que ces derniers temps.

Dirk Oetzmann, notre collègue de PokerListings Allemagne, a pu rencontrer Moneymaker à l'EPT San Remo et a recueilli ce que le patronyme le plus connu du poker avait à lui dire sur son passé, son présent et son futur.

chirs moneymaker poker
"Pendant longtemps j'étais trop confiant." 

Déjà presque 10 ans depuis ta victoire aux WSOP. Avec le recul, quel regard portes-tu sur cette époque ?

J'ai l'impression que c'était hier, tout est passé très vite. Avec le recul, j'aurais dû me montrer un peu plus sérieux au lieu de penser que c'était du tout-cuit.

Pendant longtemps, j'étais beaucoup trop confiant. Je lisais assez bien les gens, mais je ne maîtrisais même pas les bases du jeu.

Avant de te lancer dans le poker, tu menais une vie « normale ». As-tu l'impression que c'est toujours le cas ?

Oui. Disons que j'ai toujours essayé de rester normal. J'ai toujours gardé les pieds sur terre, j'aime passer du temps avec ma famille et je suis casanier.

D'un autre côté, j'aime vraiment le poker. Je ne joue jamais jusqu'à me griller complètement, mais je joue quand j'en ai envie et où j'en ai envie.

Beaucoup des champions arrivés après toi sont déjà hors-circuit depuis longtemps, mais toi tu es toujours là.

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"Si j'étais tout seul, je jouerais sûrement des cash games aussi élevés que possible."

Je ne suis pas sûr qu'ils soient vraiment hors-circuit. Greg Raymer ou Joe Hachem par exemple, ils jouent toujours.

Ceux qu'on ne voit plus, c'est les gars comme Jamie Gold, qui s'est embarqué dans quelques parties de high-stakes où il n'aurait peut-être pas dû, ou Jerry Yang, qui n'a jamais voulu être sur le devant de la scène et préfère son boulot.

Et puis il y a les gars comme Peter Eastgate, qui partent à la « retraite » super jeunes mais qu'on voit revenir maintenant. 

Tu es bien loin des jeunes geeks obsédés par le poker, mais qui semblent  se griller beaucoup plus rapidement. Ton style serait-il le bon ?

En tout cas c'est plus difficile. C'est très compliqué d'arriver à concilier vie de famille et carrière de joueur de poker, que ce soit financièrement ou au niveau des déplacements. Je pars jouer, je dors cinq heures dans l'avion, j'arrive à la maison et je dois être assez frais pour m'occuper des enfants, et ça c'est un impératif.

Un jeune qui débarque et craque toute sa bankroll en une nuit, il s'en fout, ça n'affecte que lui. Moi, même si je voulais, je ne pourrais pas me permettre de jouer des parties à 50/100$. J'ai quatre bouches à nourrir, l'état d'esprit n'est pas le même.

Si j'étais tout seul, je jouerais sûrement des cash games aussi élevés que possible. Ou en tout cas plus élevés qu'aujourd'hui.

Le poker a énormément évolué. Comment fais-tu pour garder le rythme ?

Calvin Anderson
Calvin Anderson, mentor de Moneymaker. 

J'ai un coach. Un gars qui m'aide à identifier les nouvelles tendances et me tient au courant de ce qu'il se passe. On parle des manières d'identifier un mec qui te surrelance mais qui n'a pas forcément d'as, qui pourrait faire ça avec Dame-5.

Calvin Anderson est mon coach, « cal42688 » sur Internet. Il est très très bon, probablement le meilleur que je connaisse. Je l'ai rencontré il y a deux ans au PCA. Avec d'autres gars on faisait un « Fish and Chips », jouer un tournoi et aller à la pêche.

Calvin, son coloc' Wade Townsend et quelques autres gars traînaient ensemble, et leur jeu m'avaient beaucoup impressionné. Donc j'ai dit à Calvin que j'aimerais bien son aide.

En plus je ne peux pas jouer sur Internet, donc il faut bien que je trouve un moyen de me tenir au courant.

Serais-tu prêt à déménager pour pouvoir jouer en ligne ?

Justement, l'autre jour j'essayais de voir si je pouvais trouver une résidence secondaire du côté de Toronto. C'est une ville très sympa où il y a beaucoup de joueurs de poker. Finalement ça ne s'est pas fait, puisque j'aurais raté une bonne partie des WCOOP de toute façon.

Et puis je voyage déjà beaucoup pour participer aux tournois de l'EPT, du LAPT, du NAPT, alors peut-être que je n'ai pas besoin d'aller au Canada pour en plus jouer sur Internet.

Du coup je passe plus de temps à m'entraîner au poker live. Par exemple, c'est la première année où je participe à tous les tournois de l'EPT au lieu de deux ou trois.

As-tu toujours autant les crocs qu'en 2003 ?

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Le Rocky Balboa des tables. 

Honnêtement, je mentirais si je disais oui. En 2003, j'étais fauché et j'avais littéralement les crocs. J'étais en mode Rocky Balboa. Les choses ont changé, ma situation est plus confortable aujourd'hui, la motivation n'est pas la même, mais je veux continuer à bien jouer.

J'ai toujours aussi soif de victoire qu'à l'époque, mais personne ne peut garder la même motivation une fois que ta situation est moins précaire.

Penses-tu pouvoir continuer encore longtemps ?

Oui, peut-être pas aussi longtemps que Doyle Brunson, mais longtemps quand même.

Et puis j'adore voyager, surtout en Europe, où il me reste encore beaucoup de coins à découvrir. Mais c'est clair que je ne me vois pas essayer de trouver un gros cash game quand j'aurai 70 ans. Je laisserai ça à mes gamins.

Tu as été l'un des tout premiers membres de la team PokerStars.

Le deuxième, en fait. Question, qui était le tout premier ?

Aucune idée.

Tom McEvoy, il a signé en 2002. Joe, Greg et moi l'utilisions tout le temps comme question piège.

A quel point la « team » PokerStars est-elle une vraie équipe ?

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L'équipe n'est plus là mais l'argent reste. 

A l'époque, c'était vraiment le cas. Greg Raymer, Joe Hachem et moi on passait beaucoup de temps ensemble. Nos familles se connaissaient, on était une vraie équipe, on était très proches.

Ensuite PokerStars a grandi financièrement, et c'en est arrivé au point que je ne connaissais même pas les nouveaux pros membres de la team.

Mais en fait la plupart des jeunes joueurs se connaissent aussi entre eux. Comme Jason Mercier et ElkY par exemple, ils font pas mal de trucs ensembles. Comme Joe et Greg ne sont plus là, c'est vrai que je ne fais plus grand chose avec l'équipe, mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

Quand j'ai fini de jouer, tout ce que je veux c'est être tranquille et dormir. Les jeunes, ils finissent de jouer et ils sortent, ils...  Qui sait ce qu'ils font ? Moi je suis trop vieux pour tout ça.

Que va-t-il se passer quand Full Tilt fera son retour ?

Ça va être un coup de tonnerre. Ils vont directement devenir les n°2, juste derrière PokerStars.

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Chris Moneymaker : « A une époque je ne me préoccupais que de moi-même »

(08/10/13 - par Dirk Oetzmann)

Chris Moneymaker interviewé

Même si cela fait 10 ans que Chris Moneymaker a changé la face du poker et qu'il a connu son moment de gloire, l'Américain reste l'un des meilleurs ambassadeurs du poker, et en ayant toujours des choses intéressantes à dire sur le jeu.

La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était l'année dernière à San Remo. À l'époque, tu nous avais confié avoir engagé Calvin Anderson en tant que coach. Tu travailles toujours avec lui ?

Plus que jamais. Justement, l'autre soir nous avons passé cinq heures au téléphone.

Je suis vraiment content de la manière dont je joue en ce moment, il ne me manque que les résultats pour concrétiser tout ça. Ces derniers temps je n'ai pas eu beaucoup de chance sur les coin-flips, mais j'espère vraiment réaliser une bonne performance en tournoi d'ici peu.

Ce qui est sûr, c'est que ces conversations sont toujours très enrichissantes, que ce soit avec mon coach ou avec quelqu'un que je coache.

Ah, tu coaches aussi des joueurs ?

Oui.

Je peux t'engager alors ?

Moneymaker à Montréal.

En fait, je ne fais pas de coaching individuel, c'est trop compliqué à gérer. Par contre, j'ai fait plusieurs sessions avec le « Boot Camp » du WPT, où on coache des groupes de joueurs.

Est-ce que tu recommanderais à tous les joueurs d'être coachés ? Est-ce que ça vaut le coup pour tout le monde ?

Pour les joueurs amateurs, je pense que les sites d'entraînement où on trouve des vidéos et où on explique la stratégie suffisent largement. Par contre, je pense qu'il est important pour les joueurs professionnels d'investir dans leur jeu pour progresser, oui.

Je connais des joueurs qui ne progressent plus depuis quinze ans. La raison ? Il ne font rien pour.

On ne parle de coaching que depuis huit ans environ, avant ça personne ne pensait que c'était nécessaire. Mais le poker a tellement évolué aujourd'hui...

Avoir un coach permet également de mieux s'adapter. Au Boot Camp par exemple, on prépare des présentations pour les joueurs et on leur parle de stratégie à avoir en tournoi. Ensuite on joue avec eux pour analyser ensemble leurs erreurs.

chris moneymaker interview

Il y a quelques années, on essayait surtout d'apprendre aux joueurs comment survivre en tournoi, comment se défendre et comment jouer selon sa position. C'était approprié à l'époque parce que tout le monde avait à peu près le même style de jeu.

Depuis, beaucoup de stratégies différentes ont émergé et il a fallu en élaborer de nouvelles pour les contrer."Le coaching est devenu important au cours des dernières années." 

Par exemple, les relances pré-flop sont passées de 3x à 2,5x, puis à 2x. Dans le même temps, les ranges (éventails de mains NDLR) susceptibles d'êtres défendus se sont considérablement étendus.

L'évolution du style TAG vers le LAG (de serré-agressif à large-agressif NDLR) a également eu un impact sur les manières de coacher. Maintenant il faut enseigner beaucoup de choses différentes aux joueurs qu'on coache : par exemple comment ramasser beaucoup de jetons au début d'un tournoi ou comment se positionner au mieux pour arriver à gagner un tournoi.

Est-ce que toi-même tu es partisan de cette relance basse à 2x ?

Mon but est d'arriver à voir le flop en payant le moins possible. Si je suis à une table où ça suit bien, je peux monter à 2,5x ou 3x, mais ma stratégie pré-flop dépend énormément des autres joueurs et de la dynamique générale de la table.

N'y a-t-il pas de conflit d'intérêts à travailler pour le WPT quand on est sous contrat avec PokerStars ?

Je ne pense pas, parce qu'il n'est pas question de compétition entre les deux.

On t'a récemment vu du côté du Poker Festival de Montréal, un tournoi organisé par Full Tilt Poker.

Oui, d'ailleurs c'était assez étrange de porter une casquette Full Tilt pour la première fois. Ceci dit, je représentais quand même PokerStars.

Mais disons que maintenant que les deux sites sont "cousins", ce n'est plus un sacrilège de jouer sur Full Tilt.

J'avais un compte sur Full Tilt à l'époque, que je n'ai pas pu utiliser pendant 7 ans. J'en ai créé un nouveau parce que j'avais complètement oublié mon ancien pseudo et mon mot de passe. Le site m'a contacté pour me dire que j'avais deux comptes.

Ils ont cru que tu essayais de tricher ?

Non, pas vraiment. C'était juste une erreur et ils ont bien vu que je n'avais pas utilisé l'autre compte depuis des années.Bootcamp WPT à Porto Rico. Dur ! 

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Bootcamp WPT à Porto Rico. Dur !

À Galway, pour le premier tournoi Full Tilt, il y avait également beaucoup de joueurs de chez PokerStars – Liv Boeree par exemple. Est-ce que c'est quelque chose qui va devenir habituel ?

En fait c'est eux qui m'ont demandé d'aller à Montréal. L'idée est d'utiliser les gros noms de PokerStars pour booster un peu les tournois de Full Tilt. C'est bien, ça commence à fonctionner.

Est-ce que Full Tilt a du mal à revenir ?

Pas vraiment, ça reste quand même un des sites de poker les plus importants du monde. Mais tout se passe tellement bien du côté de PokerStars que les cash games de Full Tilt en pâtissent un peu. Par contre c'est différent pour les tournois, ils en organisent beaucoup et très souvent.

Je ne serais pas surpris que PokerStars finisse par revendre Full Tilt.

Qui pourrait racheter Full Tilt ? Un autre site ?

Non, j'imagine plutôt un "vrai" casino comme Caesars. Un gros casino qui pourra débourser les 950 millions ou n'importe quelle autre somme.

En tout cas, je pense que c'était vraiment intelligent de la part de PokerStars de racheter Full Tilt. On dit que PokerStars a souvent de la chance, mais ils prennent aussi d'excellentes décisions.

Tu es très impliqué dans le caritatif. Quelles associations soutiens-tu et pourquoi ?

Je n'aime pas trop en parler parce que je ne veux pas donner l'impression de me faire mousser, mais ça fait longtemps que j'aide des associations.

photo chris
"J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie, maintenant que je peux aider j'essaie de le faire." 

Je soutiens l'association « Humane Society », une grande association pour les animaux, ainsi que d'autres associations locales. C'est important pour moi, je veux m'impliquer dans ma ville.

Ma fille aînée souffre d'un autisme léger, donc je donne aussi de l'argent à la recherche sur l'autisme. Mais honnêtement, je préfère ne pas trop parler de tout ça car je trouve que ça le dévalorise. C'est le genre de choses qu'il faut faire plutôt que d'en parler.

Est-ce que tu as toujours été aussi impliqué socialement ?

Non, pas du tout. À une époque, j'étais très introverti et je ne me préoccupais que de moi-même. Et puis je n'avais pas non plus les moyens de faire tout ça.

Les choses ont beaucoup changé après les World Series. J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie, et maintenant que je peux aider, j'essaye de le faire.

Quelle est la prochaine étape pour toi ?

Rentrer à la maison ! Ça fait un moment que je n'ai pas posé mes valises.

Ensuite je serai à la Poker Battle WPT à Porto Rico, où seront aussi tous les participants au Boot Camp. Et puis juste hier j'ai signé un contrat pour représenter les Hollywood Poker Open Series. Je vais être le visage de leur deuxième saison, donc j'irai dans tous les casinos du circuit.

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Chris Moneymaker : « Soit tu évolues, soit tu te fais griller »

(15/12/14 - par Christian Henkel)

Chris Moneymaker et PokerStars sont sans nul doute synonymes de l'un des mariages les plus durables sur la planète poker. Et ils font face aujourd'hui tous deux à de nouveaux challenges.

A l'entame de leur deuxième décennie de vie commune, ils entrent en effet chacun dans une nouvelle ère : PokerStars sous celle du groupe Amaya, et Moneymaker essayant de garder son jeu au niveau de celui de la nouvelle génération de superstars du poker.

PokerListings a rencontré celui par qui le boom du poker est arrivé en 2003, pour aborder ce passé, présent et futur, et la vie de Chris aujourd'hui.

PokerStars vendu, est-ce aussi la fin d'une ère pour l'une de ses principales figures ?

Non. Sur le plan des affaires tout se passe normalement. Il y a un nouveau propriétaire, et les deux partenaires essaient de voir où ils veulent aller. Et s'ils vont dans la même direction vous suivez.

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Chris Moneymaker et "l'erreur" qui a changé sa vie et celle de beaucoup de monde. 

Ce qui est spécial c'est que je connais la compagnie depuis ses tous premiers jours. Et Amaya Gaming a conservé la plupart de ses employés.
Donc j'espère une relation très prospère pour très longtemps.

Tu as contribué à écrire un chapitre très important du succès de PokerStars. Comment cela se passait avant ton titre en 2003 ?

Un ami m'avait conseillé de jouer au poker en ligne en 2002. J'avais un peu d'expérience dans les jeux de casino en ligne, mais personne n'y gagne.

J'étais donc très sceptique, mais deux semaines plus tard j'ai donc essayé sur PokerStars. A cette époque Paradise Poker était le plus gros acteur du marché, avec Party derrière. PokerStars n'était juste qu'une petite salle.

J'ai vraiment aimé puis j'ai joué beaucoup en Limit poker, aux enjeux depuis 5$/10$ ou 10$/20$. Le Limit était le jeu à la mode.

Je jouais 15 ou 20 heures par semaine, et puis un jour je me suis retrouvé dans un sit-and-go par erreur, parce que le lobby du logiciel n'était pas aussi simple à naviguer qu'aujourd'hui. Je me suis donc retrouvé dans ce satellite pour le Main Event des WSOP, et comme tout le monde le sait maintenant, je l'ai donc gagné.

Je suis donc allé à Las Vegas, où deux personnes de PokerStars attendaient dans un hôtel. Ils m'ont donné un sac et un tee-shirt, m'ont dit que j'avais un nom plutôt cool, puis m'ont jeté dehors en me disant "à bientôt".

Ils étaient en fait quasiment toute l'équipe à cette époque : l'ancien directeur marketing Dan Goldman, et son assistant.

Et puis tu es donc arrivé au Jour 4...

Ouais, et les gars de PokerStars ont commencé à être un peu plus impliqués. A partir de là nous sommes sortis tous les soirs, et j'ai été présenté à beaucoup de monde intéressant sur le circuit.

chirs money
"Je me suis fait dépasser pendant de nombreuses années, puis j'ai changé." 

Avant mon voyage à Vegas, je connaissais Doyle Brunson et Johnny Chan et Phil Hellmuth, et c'est tout.

Par exemple j'ai joué avec Dan Harrington, et je n'avais aucune idée de qui il était. Et quelques jours plus tard, tout le monde savait qui j'étais...

Tu as été la chance de PokerStars de faire de ton aventure une énorme campagne marketing. T'ont-ils montré que tu étais important ?

Les premières années à travailler avec la famille Scheinberg était définitivement quelque chose d'unique.

Tu faisais alors partie d'une affaire familiale...

Exactement. Si j'avais besoin de quelque chose je contactais soit Mark soit Isai.

Si je voulais aller au PokerStars Caribbean Adventure, je téléphonais directement aux grands boss et ils prenaient la décision personnellement.
Il n'y avait pas de papiers à remplir ou de contrat qui disait que tu pouvais aller à ce tournoi ou celui-là. Mark Scheinberg, par exemple, était avec nous sur le bateau de croisière en direction du premier PCA, et personne de l'équipe ne savait qui il était.

Isai était aussi très accessible les deux premières années, mais bien sûr il est ensuite devenu un homme d'affaires très occupé. Mais auparavant vous pouviez vraiment l'appeler, il décrochait et demandait "hé, quoi de neuf ?".

Je veux dire, ils ont mis tout leur budget marketing dans ces WSOP 2003, et leur affaire a progressé de 1000% le jour où la table finale a été diffusée. Ca m'a donné un certain crédit pour la vie. (rires)

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"Je ne suis pas vraiment une célébrité." 

De nombreuses figures de la Team PokerStars initiale comme Greg Raymer ou Joe Hachem ont pris du recul avec le circuit poker. Te sens-tu un peu seul au milieu de tous ces nouveaux jeunes visages ?

C'est vrai jusqu'à un certain point. J'avais l'habitude d'aller aux WSOP ou sur l'European Poker Tour avec Greg et Joe, car effectivement ils étaient mes premier coéquipiers et aussi de bons amis.

Mais je suis aujourd'hui ami avec de nombreux joueurs online. Tu dois évoluer sinon tu te fais griller, dépasser. C'est ce qui m'est arrivé durant quelques années, entre 2004 et 2009. Mais j'ai donc changé.

Dépassé ? Tu es pourtant connu pour être un gros travailleur.

J'ai vraiment cru que j'avais compris le jeu. Bien sûr ce n'était pas le cas.

Le jeu a commencé à changer, et les joueurs ont commencé à 3-bet ou 4-bet avec toutes sortes de mains. Cela m'a pris des années pour comprendre ce que ça voulait dire et pourquoi ils faisaient ça.

Et puis j'ai commencé à apprendre à nouveau. Avec les relances étant bien plus petites aujourd'hui, 2x au mieu de 4x comme c'était le cas, on voit plus de 3, 4 ou 5-bet. Mais ils ne veulent pas dire la même chose qu'il y a 10 ans.

Il y aussi d'énormes différences entre les continents. Je viens juste d'aller au Brésil et il jouent un jeu complètement différent de ce qu'il se passe en Europe.

C'est la même chose avec les tournois à petits et hauts enjeux. Les joueurs qui jouent régulièrement des tournois à 10 000$ ont des problèmes à jouer des tournois à 1 500$ parce que les joueurs ne pensent pas au même niveau.

Un exemple tout simple : Dans un tournoi à 1 500$ si ton adversaire 4-bet, il a les as. Mais le joueur high roller aime 5-bet ses rois ou ses dames, et il se fait avoir.

Edward Norton a récemment déclaré dans le David Letterman show que tu disais avoir commencé à jouer au poker grâce au film Les Joueurs, et qu'ils auraient dû négocier une part de chaque pot de poker disputé pour le rôle dans le boom du poker. Te sens-tu pour ta part être une célébrité aux Etats-Unis ?

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"Cerner la personnalité des gens est aussi un challenge." 

Personne ne me court après nulle part. Je peux sortir de cet hôtel et seulement quelques personnes me demanderont un autographe.

Dans ma ville natale, Memphis, je suis souvent approché par des gens qui me disent "Je vous connais mais je ne saurais pas dire d'où".
Je ne suis pas vraiment une célébrité. J'ai été assez chanceux d'en rencontrer comme Leo Di Caprio ou Ben Affleck. Euc ce sont des célébrités.

J'ai tiré beaucoup de bénéfices de mon histoire, mais je peux tout à fait avoir une vie normale.

Tu as trois enfants. Vas-tu un jour leur raconter l'histoire de ta vie, comment tu es devenu le visage du boom mondial du poker ?

Il arrive déjà que ses amis à l'école posent des questions au plus âgé à propos de son père comme le célèbre gars du poker.

Ils commencent à réaliser ce que je fais. Et un jour je les emmènerai avec moi pour leur montrer le monde.

Le reste de l'histoire, toutes les vidéos sur YouTube par exemple, sera une grosse surprise quand ils découvriront Internet.

Tu disais dans une interview que les joueurs de poker empruntent tous les jours parfois 100 000$ sur une simple poignée de mains. Il y a beaucoup d'argent qui circule dans le poker. As-tu déjà été victime de fraude ou de mauvais payeurs ?

Oui ça arrive assez souvent. Et malheureusement je me suis fait avoir de très nombreuses fois.
La plupart de ces gars ont disparu du circuit ou jouent des tournois à plus bas buy-in à présent. Mais certains tu vas parfois soudainement les retrouver à côté de toi dans un High Roller à 10 000$. Mais qu'est-ce que je peux faire, à part leur dire et leur redire qu'ils me doivent de l'argent ?

C'est frustrant mais c'est aussi un challenge. Tu es responsable de tes propres prêts. Si tu cernes mal la personnalité de quelqu'un ou sa situation financière, c'est aussi de ta faute.

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