La 43ème édition des World Series of Poker se dispute cette année, autant dire que le plus grand tournoi de poker au monde a eu le temps de s'établir comme une tradition immuable, mais également de voir s'accumuler un tas d'anecdotes intéressantes.
Nous vous proposons donc 43 de ces petites histoires made in WSOP, une par an. Certaines sont connues, d'autre moins. Remontons le temps pour découvrir ces 43 choses que vous ne savez probablement pas sur les World Series of Poker !
Les Années 70
Tout le monde sait que Johnny Moss fut désigné vainqueur en 1970 à la simple faveur d'un vote des joueurs. Jack « Treetop » Strauss remporta lui le titre de « Joueur le plus sympathique ».
Alors que l'on attribue généralement au défunt « Amarillo Slim » Preston l'idée d'organiser un tournoi en freezout aux WSOP en 1971, le journaliste du Los Angeles Times Ted Tharckey Jr. avait déjà suggéré aux Binion qu'un tel tournoi « mettrait un peu d'ordre » et rendrait les WSOP « un peu plus spectaculaires » alors qu'il couvrait la première édition.
En 1972, Preston remportait un Main Event auquel avaient participé 8 joueurs. Benny Binion avait payé la moitié du buy-in de 10000$ de chacun. 12 joueurs s'étaient inscrits mais quatre avaient finalement préféré participer à des tournois parallèles.
Les WSOP de 1973 furent les premiers à être télévisés, à l'occasion notamment d'un documentaire produit par CBS et réalisé par Jimmy « The Greek » Snyder.
C'est en 1974 que se disputa pour la dernière fois un event de 5-Card Stud aux WSOP. Les 5000$ furent remportés par Bill Boyd, un classique puisqu'il avait gagné les trois autres éditions (ses quatre seuls bracelets).
En 1975, on commença à donner des bracelets dorés aux gagnants de tous les events. L'année précédente, Brian « Sailor » Roberts inaugurait le tout premier bracelet doré des WSOP en remportant le Main Event.
La victoire de Doyle Brunson au Main Event de 1976 lui permit de rejoindre les deux autres membres du fameux trio de "rounders" qu'il formait avec « Amarillo Slim » Preston (vainqueur en 1972) et Brian « Sailor » Roberts (vainqueur en 1975).
Le premier event exclusivement féminin eut lieu en 1977, un 7-Card Stud à 100$. Il devint, de 2000 à 2003, un event mixte de 7-Card Stud et de Limit Hold'Em, puis un Limit Hold'Em en 2004, et un No-limit Hold'Em depuis 2005.
Le programme des WSOP de 1978 prévoyait un event nommé « Poker Européen » avec un jeu de 32 cartes. Il fut cependant annulé avant le début des Series.
En 1979, un « double mixte » fut organisé. Il voyait des équipes de deux (un homme et une femme) se confronter. Doyle Brunson et Starlie Brodie remportèrent la première édition. Le dernier « double mixte » eut lieu lors des WSOP 1983.
Les Années 80
La cote de Steve Ungar lors des WSOP de 1980 était de 100 contre 1, ce qui ne l'empêcha pas de gagner.
En 1981, Ungar remporta sa deuxième victoire consécutive. Jay Heimowitz était le seul autre joueur à être présent à ces deux tables finales, terminant 3ème en 1980 et 6ème en 1981. Pour la petite histoire, lorsque Ungar remporta son 3ème titre en 1997, Heimowitz termina 13ème.
La seule année où les vainqueurs d'events gagnèrent une montre en or fut 1982. D'après Nolan Dalla, responsable des relations publiques pour les WSOP, ces montres étaient une réponse aux critiques qui disaient que les bracelets étaient trop féminins et que personne ne les portait.
On se souvient tous de l'orange de Johnny Chan. Certains se souviennent aussi sûrement des myrtilles de Jamie Gold. Mais un autre champion des WSOP avait un fruit fétiche. Il s'agit de Tom McEvoy qui a dévoré un bon nombre de pommes tout au long du Main Event 1983 qu'il allait finalement remporter.
Les premiers tournois en pot-limit sont apparus aux WSOP en 1984. Il s'agissait de deux events de PLO (Omaha). L'année précédente, David Sklansky avait remporté la première édition d'Omaha High en limite de pott.
Telly Savalas, plus connu comme « Kojak » à la TV, atteignit sa première table finale (sur deux) aux WSOP en 1985. Il termina 3ème de l'event de 7-Card Stud à 1000$. Deux ans plus tard, on le retrouvait à la 5ème place du hi-low à 1000$, et en 1992 il accrocha une 21ème place dans le Main Event.
Wendeen Eolis fut, en 1986, la première femme à atteindre une place payée en terminant 25ème sur 141, ce qui lui permit de rembourser son buy-in de 10000$.
En finissant 27ème, Johnny Moss atteignit pour la première fois une place payée au Main Event des WSOP de 1987. Il atteindrait sa dernière en 1992.
Jesse Alto se retrouva pour la cinquième fois à la table finale du Main Event en 1988 et termina 9ème. Sa meilleure performance fut une 3ème place en 1984.
Cette année, Phil Hellmuth vient de remporter son 12ème bracelet lors d'un tournoi de Razz à 2500$ en battant Don Zewin en heads-up. Zewin était déjà là lorsque Hellmuth accrocha son premier bracelet, au Main Event de 1989. Il avait terminé 3ème, éliminé par Hellmuth qui avait fait d'une pierre deux coups en sortant dans la même main Zewin et Steve Lott avant de battre Johnny Chan en heads-up.
Les Années 90
En 1990, l'iranien Mansour Matloubi devint le premier non-américain à s'imposer dans le Main Event des WSOP. Johnny Chan, double-vainqueur, avait lui été le premier vainqueur qui ne soit pas né aux États-Unis (mais en Chine).
Donnacha O'Dea attint en 1991 la table finale du Main Event et accrocha une 9ème place. Il avait également terminé 6ème en 1983. Vingt ans plus tard, en 2011, son fils Eoghan se hisserait également à cette 6ème place.
En 1992, il y avait 201 participants au Main Event, contre 215 l'année précédente. C'était la première fois que les effectifs diminuaient depuis la première édition (et ils ne diminueraient plus jusqu'en 2007).
Les trois bracelets remportés par Ted Forrest en 1993 constituent un record égalé mais jamais dépassé. En outre, non seulement ces trois victoires sont les seules places payées qu'il atteignit cette année-là, ce furent aussi les trois premières de sa carrière.
En 1994, pour marquer les 25 ans des WSOP, le vainqueur (Russ Hamilton) reçut son poids en argent – près de 150kg, équivalent à l'époque à 28512$. Ironiquement, le deuxième et le troisième, respectivement Hugh Vincent et John Spadavecchia, pesaient à peine 80kg.
Le Poker Chinois fit son apparition aux WSOP de 1995, avec deux events, à 1000$ et 5000$. Il allait en être de même l'année suivante, mais le Poker Chinois ne fait plus partie du programme depuis lors.
En 1996, le dernier des 295 participants à s'inscrire au Main Event, Huckleberry Seed, s'imposa finalement. La légende veut qu'il soit arrivé quelques minutes après le début du tournoi et qu'on lui ait d'abord refusé l'inscription. Pour la petite histoire, la main qui lui permit de s'imposer (8 et 9 de carreau) était la même que celle qui assura la victoire à Dan Harrington l'année précédente.
La table finale du Main Event de 1997 se tenait juste devant le Binion's. Il faisait près de 40°C et avec beaucoup de vent, l'expérience ne fut pas renouvelée.
Les stars du film Les Joueurs, Matt Damon et Edward Norton, s'inscrivirent au Main Event 1998 dans le cadre de la promotion du film. Les deux n'ont pas fait long feu, Damon ayant notamment été éliminé par Doyle Brunson, sa paire de Rois insuffisante face à la paire d'As de Tex' Dolly.
La victoire de Noël Furlong dans le Main Event de 1999 fit de lui le troisième Irlandais à terminer dans le top 7 cette année-là, avec Padraig Parkinson (3ème) et George McKeever.
Les Années 2000
Des events réservés aux employés des casinos avaient été organisés avant, mais c'est en 2000 qu'ils devinrent un rendez-vous permanent des WSOP. Entre 2000 et 2003 il s'agissait d'un tournoi de Limit Hold'Em, avant de passer en No-Limit Hold'Em.
En 2001, Chris « Jesus » Ferguson remportait un bracelet lors de l'event d'Omaha/8 à 1500$. Il est le dernier joueur à avoir décroché un bracelet l'année suivant une victoire dans le Main Event.
Grâce à un tournoi de Razz à 1500$, Billy Baxter empochait en 2002 son septième bracelet en or. Tous les sept furent acquis dans des events de lowball (2-7 draw, A-5 draw et Razz).
D'après Jonathan Grotenstein et Storms Reback, seuls 63 des 839 participants du Main Event 2003 avaient dû payer les 10000$ de l'inscription, les autres s'étant qualifiés via des tournois satellites (en ligne ou en live).
Troisième en l'année précédente, Dan Harrington termina 4ème (sur 2576) du Main Event en 2004. Il avait déjà atteint la table finale deux fois auparavant, terminant 6ème en 1987 et remportant le tournoi en 1995.
Après 35 ans de résidence au casino Binion's Horseshoe, les WSOP déménagèrent presquent intégralement au Rio (où tout se joue aujourd'hui) en 2005. Seuls les deux derniers jours du Main Event eurent lieu au Binion's.
Pour la première fois en 2006 les joueurs ont entamé le Main Event avec un nombre de jetons différent du buy-in de 10000$, puisqu'ils en avaient 20000. En 2009, leur stack fut même triplé.
La victoire de Jerry Yang en 2007 fut la dernière à ne pas avoir lieu avec plusieurs mois de décalage, puisque les fameux « November Nine » firent son apparition l'année suivante.
En 2008 se disputa le dernier tournoi en rebuy des WSOP. Ils étaient organisés sporadiquement depuis 1986.
Il y avait 6494 participants au Main Event en 2009. Un total qui aurait pu dépasser les 7000, des centaines de joueurs n'ayant pu participer au quatrième Day One, déjà complet.
Les Années 2010
En 2010, Jack Ury devint, à 97 ans, le plus vieux participant aux WSOP (il est décédé en 2011).
Il y avait sept pays différents représentés en table finale du Main Event en 2011, un record : Irlande, Grande-Bretagne, Allemagne, République Tchèque, Belize, Ukraine, États-Unis. Trois autres pays (Canada, Afrique du Sud, Costa Rica) étaient représentés entre la 10ème et la 13ème place.
Comme l'on considère aujourd'hui tous les vainqueurs des WSOP comme des détenteurs de bracelet (même lorsqu'ils recevaient d'autres trophées), celui qui remportera l'event n°41 en 2012 aura l'honneur de porter le 1000ème bracelet des World Series of Poker !
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17 événements incroyables qui ont eu lieu pendant les WSOP 2006
Les World Series of Poker 2006 ont marqué l’histoire pour de nombreuses raisons.
D’abord parce que ce fut le plus grand Main Event avec plus de 8 000 joueurs avant que la législation ne vienne mettre un frein à la folle expansion du poker.
2006, c’est aussi la dernière année où les sites de poker ont été autorisés à envoyer des joueurs directement dans le Main Event depuis des satellites. Le Rio était un zoo complètement fou dans lequel tout le monde essayait d’avoir sa part du gâteau.
En d’autres mots, c’était l’apogée du poker, un âge d’or qu’on ne retrouvera jamais, selon certains.
Et malgré l’énorme médiatisation des WSOP 2006, il reste encore des histoires injustement oubliées.
Heureusement, c’était également une des premières années où PokerListings assurait la couverture des WSOP, et nous avons donc quelques anecdotes à partager.
Voilà donc 17 histoires secrètes des WSOP 2006 :
Full Tilt Poker proposait un bonus de 10 millions dans le Main Event
En 2006, cette époque bénie où les sites de poker étaient encore en train d’essayer d’établir leur image de marque, tous voulaient un champion du monde dans leur équipe.
PokerStars venait tout juste de toucher le gros lot en recrutant Chris Moneymaker, Greg Raymer et Joe Hachem en trois ans.
Full Tilt, dont l’équipe était déjà prestigieuse, a pris la décision d’offrir 10 millions de dollars SUPPLÉMENTAIRES à tout joueur qui remporterait le Main Event après s’être qualifié via FTP.
L’offre avait quelques restrictions (la récompense devait être délivrée au rythme d’un million par an pendant dix ans), mais si un joueur de FTP avait remporté le Main Event, il aurait remporté 22 millions.
D’après Mike « The Mouth » Matusow, ce bonus de 10 millions s’appliquait aussi à Allen Cunningham, membre de l’équipe pro qui a atteint la table finale et était considéré par beaucoup comme le favori face au terrible Jamie Gold.
Cunningham a finalement terminé quatrième pour 3,6 millions, mais il est également devenu membre à part entière de la Team Full Tilt quelques mois plus tard.
Il y avait de véritables batailles de polochons
On l’a dit, les WSOP 2006 étaient une espèce de zoo dans lequel chaque site de poker essayait d’attirer le plus de joueurs possible.
Comment s’y prenaient-ils ? Eh bien, il y avait tellement de petits cadeaux gratuits que vous aviez 90 % de chance de vous prendre une balle de baseball Absolute Poker en vous promenant dans le Rio.
La plupart des sites avaient également des salons spéciaux où les joueurs pouvaient se retrouver, profiter d’une boisson gratuite, se créer un compte et même se voir payer une partie de leur buy-in aux WSOP.
Mais le plus savoureux dans tout cela, c’était sans contexte le ring de bataille de polochons Bodog. En gros, les joueurs (ou n’importe qui d’autre en fait) avaient la possibilité de se faire photographier en train de se faire battre par un mannequin armé d’un oreiller.
Toujours au top de la classe les WSOP 2006 !
La victoire de Jamie Gold a été plus compliquée que vous ne le croyez
Jamie Gold est le plus grand gagnant de l’histoire du Main Event des WSOP, mais il est aussi l’un des champions les plus compliqués, controversés et frustrants.
Voilà comment les choses semblent s’être passées :
Gold, agent à Hollywood, est venu à bout de 8 773 joueurs en adoptant une attitude hostile, à tel point que certains l’ont presque accusé de triche. Il a remporté ses 12 millions de dollars, et puis voilà.
En réalité, il se trouve que Gold avait promis la moitié de ses gains à Crispin Leyser et, après que ses avocats s’en sont mêlés, il a fini par trouver un accord à l’amiable avec Leyser six mois après le Main Event.
On pourrait manifestement écrire un livre entier sur Jamie Gold, mais voilà tout de même quelques autres bizarreries sur son parcours en 2006 :
- Il avait un garde du corps constamment dès le milieu du tournoi.
- Il est très proche de Johnny Chan, qui l’a violemment critiqué lors de la table finale.
- Après sa victoire, Gold a déclaré que Daniel Negreanu est le seul joueur dont il avait eu peur au cours du tournoi.
- Il était en train de manger des myrtilles pendant la main qui lui a permis de remporter le Main Event.
- D’après les gens qui le manageaient chez Bodog, Gold était quasi ingérable.
- Avant le début de la table finale, Gold a envisagé de terminer deuxième pour éviter les retombées médiatiques de la première place.
- Des années plus tard, Molly Bloom confiait dans son autobiographie que Jamie Gold avait bien failli perdre toute sa bankroll remportée aux WSOP lors d’une de ses parties à Hollywood.
Une aventure incroyable, bien qu’empreinte d’un certain malaise !
Brandon Cantu a trouvé un sponsor en ne remportant qu’un seul tournoi
Avant les WSOP 2006, Brandon Cantu n’avait absolument aucune victoire officielle à son actif.
Après avoir remporté le tournoi de No-Limit Hold'em à 1 500 $ en 2006, ses gains s’élevaient à 757 839 $ et un contrat avec Absolute Poker.
Ah, c’était le bon temps.
Cantu a ensuite eu une carrière assez fructueuse, puisqu’il a remporté 4,2 millions de dollars sous l’étendard de Full Tilt, de PokerStars ou encore de UB.
Pourtant, difficile d’imaginer qu’il puisse avoir le même parcours s’il se lançait dans le poker aujourd’hui.
La guerre des médias
CardPlayer avait les droits exclusif de couverture en 2006, mais les WSOP étaient encore en train de tâtonner quant à la manière dont cela se répercuterait sur les médias poker.
Grâce au boom du poker au milieu des années 2000, les WSOP 2006 ont attiré énormément d’attention médiatique, bien plus que ce qu’avait prévu Harrah's. Les salles médias débordaient de journalistes et beaucoup travaillaient tout simplement sur les bancs dans les couloirs du Rio.
CardPlayer n’avait pas l’intention de se laisser faire et tenait à protéger son exclusivité à tout prix, pendant que les autres médias essayaient de comprendre précisément quels contenus ils avaient l’autorisation de diffuser.
Les WSOP ont finalement mis en place un système qui permettait à tous les médias de faire un flash par heure afin de protéger les titulaires des droits. PokerNews a acquis les droits exclusifs d’information en direct en 2007 (et jusqu’en 2015). Les WSOP ont aujourd’hui pris la décision de privilégier une solution interne.
La configuration actuelle est infiniment plus instinctive qu’auparavant et prouve à quel point les WSOP ont avancé en termes de médias.
PokerStars a dépensé 730 000 $ pour les sacs des joueurs
On a déjà expliqué plus haut qu’il y avait beaucoup de petits cadeaux.
Selon Dan Goldman, spécialiste du marketing et membre historique de PokerStars, le groupe aurait dépensé plus de 730 000 $ uniquement pour les sacs des joueurs. Chaque sac contenait un maillot de hockey, une balle de baseball et des tas de vêtements, tous à l’effigie de la marque. Le coût total de chaque sac ? 450 $.
Le branding était absolument omniprésent, chaque site essayant de placer son logo partout.
Les sites de poker en ligne représentaient 40% du prizepool du Main Event
Il n’y avait aucune restrictions sur le nombre de joueurs qualifiés pour le Main Event 2006, le poker en ligne était globalement libre et le monde entier y avait accès.
Quel a été l’impact des sites de poker sur le Main Event ? Voici quelques chiffres issus du blog de dan Goldman :
« Les WSOP 2006 ont été l’édition de tous les excès en termes de marketing pour le poker en ligne. Chaque site tentait d’avoir la présence la plus importante possible au Main Event. PokerStars avait notamment un énorme contingent, avec 1624 joueurs, mais nous étions loin d’être les seuls : si l’on ajoute PokerStars, PartyPoker, UltimateBet et Full Tilt Poker, on obtient 40 % du prizepool cette année-là, soit 32 millions de dollars. »
Pamela Anderson et sa robe de mariée
Encore une histoire qui paraît trop folle pour être vrai, et pourtant.
Pamela Anderson a fait une apparition surprise aux WSOP 2006, toute de blanc vêtue, un voile serti de diamants sur la tête et un bouquet de roses à la main.
Elle était là pour promouvoir PamelaPoker.com, filiale de DoylesRoom.com.
La raison de sa tenue ? Elle venait tout juste de se remarier avec Kid Rock, mariage qu’ils ont célébré avec trois cérémonies à Las Vegas. Malheureusement, Kid Rock n’a lui pas fait l’honneur de sa présence aux WSOP.
Le site de Pamela a fermé quelques mois plus tard suite à la nouvelle législation sur le poker en ligne.
Clonie Gowen et la soirée Maxim
À quel point le poker était-il en vue en 2006 ?
Clonie Gowen, de la Team Full Tilt, était dans le magazine Maxim et a décidé d’organiser une grande soirée dans le lounge Full Tilt Poker pour fêter ça.
Parmi les invités à cette soirée, le très calme Norm MacDonald, Erick Lindgren ou encore Mike Matusow. Enfin bon, c’était une soirée poker, donc les choses ne sont pas trop parties en vrille.
Dimitri Nobles a fait tellement de mal à George Danzer qu’il a mis des années à s’en remettre
George Danzer a vécu de grandes WSOP l’année dernière, en remportant trois bracelets et le titre de Joueur de l’année.
En réalité, Danzer était déjà à deux doigts de devenir une star du poker en 2006, avec notamment un excellent parcours dans le Main Event.
Malheureusement pour lui, il a dû s’incliner face à Dimitri Nobles - qu’on n’a jamais vraiment revu - lors d’une main catastrophique.
Danzer a plus tard admis que cette main a clairement mis un frein à sa carrière, même s’il a finalement réussi à revenir plus fort que jamais.
Oui, Jamie Gold était vraiment aussi impressionnant
Tous les joueurs peuvent avoir une bonne série, mais la performance de Jamie Gold en 2006 était au-delà de tout ça.
Du Day 4 à la fin du tournoi, il a dominé outrageusement au nombre de jetons, à tel point que le simple fait de les transporter d’une table à l’autre demandait un énorme effort.
Non seulement il aimait bluffer, mais il a également touché d’excellentes cartes, encore et encore, et encore, et encore.
Sans compter que tous les autres pros du tournoi sans exception rêvaient de le faire sortir et que cela a affecté leur façon de jouer... et pas en bien.
Voici un récapitulatif du parcours de Gold aux WSOP 2006 :
- Day 1 : 17è - Jamie Gold, 100 125 jetons
- Day 2 : 95è - Jamie Gold, 155 400 jetons
- Day 3 : 33è - Jamie Gold, 387 000 jetons
- Day 4 : 1er - Jamie Gold, 3 700 000 jetons
- Day 5 : 1er - Jamie Gold, 7 330 000 jetons
- Day 6 : 1er - Jamie Gold, 13 000 000 jetons
- Day 7 : 1er - Jamie Gold, 25 650 000 jetons
- Day 8 : 1er - Jamie Gold, 90 200 000 jetons (vainqueur)
Il y avait des tournois à bracelet APRÈS le Main Event
Eh oui, vous pouviez encore gagner un bracelet après vous être fait sortir du Main Event.
Oui, c’est bizarre.
Et non, ils ne l’ont jamais refait.
D’un autre côté, ça a permis à ce gars de remporter un bracelet, donc ce n’était pas si mal.
Le tournoi de H.O.R.S.E. des WSOP 2006 avait la meilleure table finale de l’Histoire
Le tournoi de H.O.R.S.E. à 50 000 $ des WSOP 2006 était déjà, en soi, un événement très spécial.
C’était le tournoi le plus cher des WSOP (un record depuis largement battu par le One Drop, évidemment), et il a été remporté par Chip Reese, véritable légende du poker.
Malgré tout cela, les gens ont tendance à oublier à quel point la table finale était relevée. C’était également un joli mélange, avec de jeunes joueurs, des joueurs old school, et Jim Betchel. En fait, c’est probablement aujourd’hui encore la meilleure table finale jamais vue en termes de talent pur.
En voici un petit aperçu :
- Chip Reese
- Phil Ivey
- Andy Bloch
- Doyle Brunson
- Patrik Antonius
- Dewey Tomko
- TJ Cloutier
- David Singer
- Jim Bechtel
Tobey Maguire, Charles Barkley et Laura Prepon étaient présents
Il y avait énormément d’argent qui circulait pendant les WSOP 2006 et les célébrités étaient nombreuses à jouer.
Des gens comme Ray Romano ou Brad Garrett continuent à participer régulièrement aux WSOP, mais en 2006 on y retrouvait également Hank Azaria, Charles Barkley, Dean Cain, James Garner, Joanna Krupa, Lennox Lewis, Tobey Maguire, Mekhi Phifer et Laura Prepon.
Recruter des célébrités était même devenu une véritable folie. C’était tellement lucratif qu’on aurait apparemment proposé au producteur Crispin Leyser une place au Main Event s’il arrivait à convaincre Matthew McConaughey et Matthew Perry de jouer pour Bodog.
Leyser n’a finalement pas réussi à faire signer les deux Matthew, mais il a recruté Matthew Lillard et Dax Shepard, ce qui lui a permis de vivre la performance de Jamie Gold depuis les tables.
Mais en termes d’anecdotes de célébrités en 2006, la plus drôle reste ce moment où Tobey Maguire a refusé d’être pris en photo... en plein milieu du tournoi le plus médiatisé au monde.
Cela n’a de toutes façons pas beaucoup perturbé les photographes, qui se sont tout simplement éloignés pour le photographier.
Daniel Negreanu et ses 48 rebuys... et pas de place payée
Les tournois à rebuy ont disparu du programmes des WSOP depuis 2009, en partie grâce à des pros comme Daniel Negreanu qui n’hésitaient pas à en profiter au maximum pour multiplier leurs chances de remporter un bracelet.
C’est en 2006 que Negreanu a établi son « record », avec l’incroyable total de 48 rebuys au cours d’un même tournoi à 1 000 $. Oui, vous avez bien lu, Negreanu a investi 48 000 $ de buy-in dans un tournoi à 1 000 $.
Le plus drôle ? Il n’a même pas atteint une place payée.
C’est d’ailleurs Phil Hellmuth qui a remporté ce tournoi pour 631 863 $ et son 10è bracelet. De son côté, Negreanu aurait eu besoin d’atteindre la table finale, ne serait-ce que pour rentrer dans ses frais.
De manière surprenante, Negreanu n’a pas protesté lorsque les WSOP ont déprogrammé les tournois à rebuy et il a ensuite confié à PokerListings que les riches joueurs professionnels avaient un « avantage certain ».
Quoi qu’il en soit, cette réforme lui a sûrement fait économiser beaucoup d’argent.
Phil Hellmuth a cité Robert Frost après avoir remporté son 10è bracelet
Tout le monde sait que Phil Hellmuth a remporté son 10è bracelet WSOP en 2006, mais saviez-vous qu’il avait cité Robert Frost juste après sa victoire ?
Voilà la transcription d’une interview de PokerListings avec Phil Hellmuth après le tournoi.
Journaliste : Tu étais calme tout au long de cette table finale. Quand as-tu compris que ce bracelet était pour toi ?
Phil Hellmuth : Je ne savais pas que j’allais gagner jusqu’à ce que je vois ce six lors de la dernière main. Juha a joué à un niveau incroyable ce soir. Tout comme Daryn. En arrivant à la table aujourd’hui, j’étais très sûr de moi, mais j’ai gardé les pieds sur terre. Je savais que j’avais un long chemin à parcourir avant de dormir. C’est une citation de Robert Frost.
Journaliste : Je la connais.
Passer la bulle dans le Main Event ne rapportait que 616 $
Les prix du Main Event 2006 étaient assez bas. Voire très bas.
Le joueur ayant atteint la toute dernière place payée en 2006, un certain Ryan Badii, a remporté 10 616 $. Ce qui ne représente en réalité que 616 $ une fois les 10 000 $ du buy-in déduits. Le prix était identique pour les 11 premiers joueurs à sortir après la bulle. Le palier suivant était à 14 497 $.
C’est quand même assez triste pour ces joueurs sachant que c’était l’un des tournois les plus longs pour atteindre la bulle.