Il n'a terminé « que » deuxième du Main Event des WSOP 2013, pourtant c'est bien sur Jay Farber que semble se concentrer toute l'attention des médias.
C'est peut-être parce que Farber est passé tout près d'être le premier amateur depuis Jerry Yang à remporter le Main Event.
Grâce à son goût pour les sorties et les belles voitures, Farber apparaît régulièrement sur des sites « people » comme TMZ.
Il est également très proche de Dan Bilzerian, devenu depuis le Main Event une véritable star sur Instagram.
Nous avons eu l'occasion de rencontrer et de parler un peu avec Farber pour lui demander comment vont les choses depuis sa deuxième place au Main Event et les 5,2 millions de dollars qu'il a remportés à cette occasion.
Jay, est-ce que ta vie a beaucoup changé depuis le Main Event ?
C'est marrant, tout le monde me demande ça, mais la vérité c'est que j'avais déjà un style de vie assez extravagant avant le Main Event.
C'est toujours le cas, la seule différence c'est que je suis un peu plus libre, financièrement parlant.
Au quotidien, ça ne change pas grand chose. Je sors toujours beaucoup à Vegas et je m'occupe des gens. Je voyage juste un peu plus qu'avant.
As-tu réussi à accepter ta deuxième place ou as-tu toujours des regrets ?
Plus que tout au monde, je voulais gagner. Mais terminer deuxième du Main Event est une performance exceptionnelle.
J'en parlais récemment avec David Williams et Jesse Sylvia. C'est à la fois la meilleure et la pire chose au monde. Tu sais que d'un côté tu as accompli la performance de ta vie, mais d'un autre côté la victoire est tellement proche que c'est tout ce que tu veux.
C'est donc plus une histoire de prestige que d'argent.
Ça a toujours été le cas. L'argent, c'est sympa, mais le véritable objectif c'est de devenir champion du monde.
Est-ce que ça te semble bizarre qu'un site comme TMZ t'interviewe ?
Oui. Honnêtement, je crois que c'est le truc le plus étrange qui me soit arrivé depuis le Main Event. J'allais en boîte à Los Angeles et quand je suis sorti de la voiture j'ai vu qu'ils étaient là à m'attendre. Je ne m'y attendais pas du tout, c'était assez fou.
C'est comme les gens qui me reconnaissent dans la rue et veulent me prendre en photo. C'est tellement bizarre pour moi. C'est agréable et je suis content de savoir que j'inspire les gens à jouer au poker, mais je pense qu'il faut aussi garder à l'esprit qu'il ne s'agit que d'un jeu. Ça ne fait pas de moi un être supérieur.
Et puis c'est étrange parce que malgré mon goût pour la fête, je suis plutôt discret.
Est-ce que tu aimes être le centre de l'attention ?
Pas vraiment. Ce n'est vraiment pas ce que je préfère, mais je l'accepte parce que ça fait partie du jeu. C'est la contrepartie de ma performance.
Le fait que les gens me reconnaissent et veulent me parler, c'est sympa. Le problème, c'est que vu ma position, je ne peux pas toujours leur répondre comme je le voudrais.
Tu joues beaucoup au poker en ce moment ?
Pas vraiment. J'ai participé à quelques tournois à l'Aria, juste pour m'amuser. J'ai joué un peu en cash game. Quelques parties privées. Mais les tournois, ça n'a jamais vraiment été mon truc en fait. J'ai fait l'impasse sur le PCA et l'Aussie Million parce que je voulais m'occuper de ma maison.
Est-ce que tu as quelques gros tournois prévus dans les prochains mois ?
D'ici aux WSOP, quelques-uns oui. Le WPT Bay 101 Shooting Stars, peut-être le Borgata. Le LAPC.
Mais je vais bientôt adopter un petit chiot et ça va beaucoup m'occuper. Je veux en prendre soin.
Est-ce que tu peux nous parler de ton cambriolage ? Cela doit être une expérience assez traumatisante.
Pas forcément traumatisante, mais ça m'a beaucoup frustré et mis en colère. Rien n'est irremplaçable, mais certains objets ont une valeur sentimentale. Ce n'est pas la fin du monde quand même.
Est-ce que cet incident t'a fait remettre en question ce que tu partages sur les réseaux sociaux ?
Non. Honnêtement, je m'en fous. Je vais continuer à vivre ma vie et à faire ce que je veux. Peu importe ce que les gens savent de moi. D'autant que je me suis fait cambrioler juste après avoir emménagé, donc ça n'a aucun lien avec les réseaux sociaux, c'était soit quelqu'un qui me connaissait personnellement, soit quelqu'un qui surveillait le quartier.
Mais si quelqu'un a l'intention d'essayer de me cambrioler, j'espère pour eux qu'ils seront partis avant que j'arrive.
Penses-tu que les joueurs de poker ont tendance à être un peu laxistes en termes de sécurité ?
Oui et non. Je pense que certains prennent la situation au sérieux et d'autres non. Ça dépend. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que ça pourrait leur arriver.
Mais ça arrive souvent aux joueurs de poker. Je n'ai pas peur pour moi, parce que je suis assez rarement chez moi. C'est juste ma maison. Du coup j'ai pris des mesures préventives.
Dan Bilzerian, qui est un très bon ami à toi, est devenu une star sur Internet depuis le Main Event. Cela te surprend ?
Non, pas vraiment. Dan est depuis longtemps une star du marketing, il a simplement explosé grâce à l'exposition médiatique dont il bénéficie aujourd'hui. Dan, on l'aime ou on le déteste. C'est tout ou rien, mais en tout cas les gens adorent parler de lui.
Il fait tout ce qu'il peut pour gagner en visibilité, et je suis très content qu'il y arrive.
Quelle est ton anecdote préférée à propos de Bilzerian ?
Ah, il y en a tellement ! Je crois que le mieux, c'est la fois où on a acheté une voiture sur Craigslist pour 500$. On est allé dans le désert avec des filles et quelques-uns de mes flingues. On a conduit jusqu'à ce que les airbags se déclenchent puis on a tiré sur la voiture et on l'a faite exploser. Bon, ça n'a pas l'air très excitant raconté comme ça, mais c'était vraiment énorme.