La Team Winamax n'est pas seulement composée des plus célèbres de ses pros que l'on peut voir arborer le W rouge sur tous les grands tournoi. C'est aussi notamment un jeune talent vainqueur de la Top Shark Academy et qui trace sa route sans faire de bruit : Guillaume Diaz.
Tandis qu'il s'est qualifié pour le Jour 2 de la Battle of Malta, nous en avons profité pour rencontrer "volatile38" et faire un peu mieux sa connaissance.
Guillaume, tout d'abord quelles sont tes premières impressions sur cette Battle of Malta ?
Très, très bonnes ! Le tournoi est bien organisé, la structure est excellente. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs, le cadre est parfait, la salle est nickel.
Il y a aussi une bonne ambiance, avec notamment beaucoup d'Italiens, donc on rigole bien à table. Rien à dire !
Et sur la partie d'aujourd'hui ? Ça a été un peu les montagnes russes, non ?
Aujourd'hui, j'ai un peu stagné pendant quatre ou cinq niveaux. Ensuite je suis monté assez vite à 170k, mais j'ai perdu deux coups qui m'ont fait redescendre à 55k à la fin de la journée.
Pour ceux qui ne te connaissent pas, tu as remporté la Top Shark Academy Winamax. Tu peux nous en parler un peu ?
En gros, c'est un concours ouvert à tous les joueurs du site, avec un contrat de 50k à la clé pour le gagnant. C'est un contrat d'un an pour intégrer la team Winamax.
Au début, les joueurs doivent passer un certains nombres d'étapes pour rentrer dans l'Academy. Ensuite, ils sont jugés par Michel Abecassis, Stéphane Matheu le coach et Patrick Bruel chaque semaine.
Sacré jury, ça doit mettre un peu la pression.
Ah oui, oui, on a un peu la pression ! (rires)
Chaque semaine, il y a des nouveaux joueurs qui rentrent, d'autres qui sont éliminés, il y a des épreuves techniques ou pratiques : réaliser des vidéos techniques ou amusantes, écrire des billets de blogs, des défis en cash games, etc.
C'est très technique et très éprouvant, c'est deux mois très intenses.
Qu'est-ce que ça fait d'intégrer cette team un peu dans l'ombre des pros ?
Personnellement, ça me va très bien. Je n'ai pas spécialement envie d'être mis en avant, au contraire. Ce qui est sûr, c'est que j'ai déjà beaucoup appris avec eux cette année et qu'ils ont encore beaucoup de choses à m'apprendre. C'est génial de faire partie de cette team, d'autant que pour moi c'est la seule véritable team qui existe : on fait des séminaires ensemble, etc.
C'est une expérience incroyable. On est presque tout le temps tous ensemble, on se connaît très bien – même moi qui ne suis là que depuis un an, on est très soudés.
Pourquoi avoir choisi « volatile » comme pseudo ?
Très bonne question ! (rires)
Au début, quand j'ai créé mon compte, je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps. Je voulais un truc un peu sympa, et volatile ça marche bien, y'a beaucoup de jeux de mots à faire et puis ça fait un peu pigeon...
Avec 4 places payées en live en 2014 (victoire dans un side event de l'EPT Deauville, side EPT Vienne, 8è du SISMIX, WSOP), es-tu satisfait de ton année ?
Je suis plutôt satisfait, dans l'ensemble. Par contre, je ne suis pas très contente de ma progression, que j'estime insuffisante, en live. Je trouve que j'ai encore beaucoup de points faibles en live, notamment au niveau de la gestion du temps, de l'alimentation, des émotions, etc.
Je pensais peut-être progresser un peu plus vite, mais en fait c'est peut-être normal de mettre un peu de temps vu le volume qu'on fait.
Dans l'absolu, je suis quand même satisfait de mes résultats, à défaut d'être content de mon niveau de jeu.
Pour la suite, on verra avec Winamax.
Parmi ces 4 places payées, il y a notamment ce cash aux WSOP, ton premier. On imagine que tu espères que ça en appellera d'autres.
Oui, j'espère que ce ne sera pas le dernier ! (rires)
C'était mes premiers WSOP, c'était vraiment génial de faire un cash là-bas. Après, j'ai dû faire 25 ou 30 tournois, j'ai enchaîné, donc ça n'a pas suffi à rembourser mon voyage à Vegas.
Donc financièrement j'y ai perdu, mais je suis quand même content, d'autant que c'était un tournoi assez relevé.
Est-ce que c'est ton meilleur souvenir en live ?
C'est une bonne question. Cette année, probablement oui. C'était très relevé sur la fin, il y avait Phil Hellmuth à ma table, Kevin McPhee, Mustapha Kanit, d'excellents joueurs. Je trouve que j'ai très bien joué tout le Day 2, j'étais assez content.
Après, ma victoire à Deauville reste aussi un super souvenir, surtout que je venais juste d'arriver dans la team.
Mais Vegas, ça reste particulier, surtout que j'y suis resté un mois et demi.
Qu'est-ce que tu faisais avant de te lancer dans le poker ?
En fait j'ai un DUT GEA. J'ai enchaîné sur une année sabbatique durant laquelle je suis parti à l'étranger, et quand j'ai eu mon contrat je faisais une licence en économie-gestion.
Tu penses reprendre tes études un jour ?
Disons que ça dépendra de ce qui va se passer dans le poker, financièrement, dans ma tête... On verra dans quelques années.
Pour l'instant, je vois les choses à court terme, je suis encore jeune.
Australie, Indonésie, Thaïlande,... Tu as beaucoup voyagé pendant ton année sabbatique.
Oui je suis parti avec un pote, en road-trip. C'était sympa.
En fait on devait passer un an en Australie. Finalement on y est resté six mois avant de partir en Asie. On a visité la Thaïlande, l'Indonésie, la Malaisie, etc.
Est-ce qu'il y a un endroit en particulier qui t'a marqué ?
L'Indonésie. C'est vraiment ce que j'ai préféré, de très loin. Les filles sont magnifiques, la gastronomie, les paysages, les montagnes, les plus belles plages du monde.
Pour le coup, le voyage n'avait rien à voir avec le poker ?
Tout à fait. J'ai joué un peu à Sydney parce qu'on était un peu à court d'argent et que je me suis rendu compte que le poker était un moyen plus efficace de gagner de l'argent que de travailler.
J'imagine que tu as d'autres envie de voyages.
J'ai très envie de faire l'Amérique du Sud. C'était censé être notre destination à la base, même si finalement on est parti en Australie. Je suis déjà allé en Colombie, et c'est le plus beau pays que j'ai vu.
Et puis ça doit être sympa pour le poker...