Les dirigeants de la NHL (National Hockey League) viennent de valider à l’unanimité la création d’une nouvelle équipe à Las Vegas.
L’équipe de Sin City deviendra ainsi la 31e de la NHL.
Mais si beaucoup sont enthousiasmés par cette annonce, d’autres restent sceptiques quant au fait qu’une équipe de NHL puisse survivre dans le désert.
Nate Silver, de FiveThirtyEight, fait notamment remarquer que les six franchises de NHL avec le moins de supporters sont dans les États du sud et de l’ouest des États-Unis. Il pointe également du doigt le fait que Las Vegas a actuellement encore moins de potentiel que ces villes.
Selon lui, les habitants de Las Vegas ne s’intéressent qu’au basket-ball, preuve en est le fait que les équipes de ligues mineures de la ville peinent à attirer des spectateurs.
Il fait notamment référence aux Las Vegas Wranglers, une équipe de hockey de ECHL qui a dû disparaître cette année en raison d’une fréquentation faible et de l’absence de terrain.
Un terrain et un gros supporter
Cependant, la toute nouvelle équipe de NHL a elle bien un terrain, la flambant neuve T-Mobile Arena, qui peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes.
Elle est également soutenue par Bill Foley, qui a investi 500 millions dans l’équipe. Et il n’investit pas que dans celle-ci.
Foley a l’intention de construire une patinoire d’entraînement qui permettra de promouvoir le hockey auprès des lycéens.
Foley peut également compter sur l’appui de fans comme Daniel Negreanu, qui soutient depuis le début la création de l’équipe.
« Je respecte énormément Nate Silver, je pense qu’il est très intelligent », confirme ce dernier.
« Il n’a pas tort pour le basket, mais il sous-estime le tourisme dans cette ville.
Quand des équipes comme Calgary viendront jouer, leurs supporters viendront aussi. Qui irait en déplacement dans l’Ohio pour les voir jouer les Blue Jackets ?
Ça sera beaucoup plus facile de convaincre les supporters de faire le déplacement jusqu’à Vegas. »
L’offre crée la demande
Et quand les joueurs se mettront enfin à patiner, Negreanu est persuadé que le nombre de fans dépassera largement les 91 000 estimés par Silver.
« Il n’y avait aucune culture du hockey à San José avant les Sharks », explique-t-il.
« Regarde où ils en sont maintenant. À Las Vegas, il y a 2,2 millions d’habitants, et beaucoup soutiendront l’équipe. »
Pendant que Las Vegas doit encore travailler à séduire les fans, d’autres villes candidates à une place dans la NHL avaient un large public derrière elles.
Québec avait notamment posé sa candidature par exemple, et Silver estime qu’il y aurait 530 000 fans. Mais pour Negreanu, les fans ne font pas tout.
« Je serais heureux qu’il y ait une équipe à Québec, ils le méritent.
Mais ce n’est pas la faute de Vegas si c’est eux qui ont été choisis. Québec n’avait pas bien préparé sa candidature.
Il faut l’argent, la salle, les fans. Québec n’avait ni la salle, ni l’argent. »
Rat Pack, Black Knights et Kessel
L’équipe de NHL, qui débutera lors de la saison 2017-2018, a encore besoin de trouver des joueurs et surtout un nom.
« J’aime bien le nom Rat Pack parce que je trouve qu’il va très bien avec la ville », estime Negreanu.
« Mais je connais le propriétaire, Bill Foley. Il est de West Point.
Ils s’appellent les Black Knights, qui est aussi le nom de son groupe. Donc je pense qu’il y a de grandes chances que l’équipe s’appelle les Black Knights ou les Knights. »
En ce qui concerne les talents, Negreanu est persuadé que la franchise n’aura aucune difficulté à attirer de bons joueurs.
« Mon pote Phil Kessel veut déjà jouer ici, mais je lui ai dit qu’il fallait qu’il attende un peu.
Cette équipe va être énorme. Tout le monde adorera jouer à Vegas.
Pas d’impôts. Et c’est Vegas ! »