Alec « traheho » Torelli est un pro des cash games qui réalise son rêve. Un rêve dont le poker n’est que la partie émergée.
Depuis qu’il a découvert le poker à 16 ans, Torelli est devenu l’un des meilleurs joueurs de poker en ligne et a participé aux parties les plus prestigieuses au monde.
Mais ce qui le fait tenir, ce n’est pas l’adrénaline (ou pas seulement). C’est la chance de vivre un véritable rêve.
Joueur, coach et blogueur voyage et lifestyle, Torelli passe 250 jours par an en déplacement avec sa femme, et il n’y renoncerait pour rien au monde.
Il était récemment au festival 888Live à Barcelone, où nous avons pu le rencontrer pour parler du tournoi et de sa vie.
Est-ce un rêve pour un joueur de tournoi d'être ici à Barcelone ?
Sans le moindre doute. Dans ces tournois, la chance et la variance sont tellement importantes... Quand les choses tournent bien, tu as l’air d’une superstar, mais la majorité du temps tu perds et personne n’en parle.
C’est pour ça que je reste toujours humble et reconnaissant quand la chance est de mon côté. Il faut se concentrer sur ce qu’on peut contrôler.
Pour le reste, il faut rester humble et être conscient qu’on a tous besoin d’un peu de chance.
Tu es venu ici pour le tournoi ?
Oui. J’aime la marque, ce mix de poker et de lifestyle. J’aime les tournois qui voient plus loin que le poker. Et puis Barcelone au printemps, c’est le rêve.
Ce matin, je suis sorti me promener quatre heures, j’avais l’impression d’être en vacances. Alors avoir un tel tournoi dans une ville comme ça au printemps, c’est juste parfait.
Parfois, avant un tournoi, je me demande si c’est un endroit où j’irais si le tournoi n’existait pas. Si la réponse est oui, alors c’est comme si c’était un tournoi gratuit : si je perds, je passe quand même de bonnes vacances. Et là, j’adore Barcelone.
Est-ce que tu passes beaucoup de temps en Europe ?
Entre quatre et cinq mois par an. Ma femme est italienne et nous avons beaucoup d’amis et de famille ici.
Je suis un Italien de troisième génération, même si très américain. Je n’ai appris l’italien que lorsque j’ai emménagé là-bas, à 23 ans.
J'ai donc de la famille en Italie et en Californie, mais je passe aussi deux à trois mois par an en Asie.
Je pense que beaucoup de gens auraient du mal à gérer la vie sur trois continents, mais moi je trouve juste ça génial. Je m’ennuie rapidement, il faut que je bouge constamment.
Ta chaîne YouTube parle beaucoup de poker, mais aussi de voyages.
Oui. J’adore le poker, et je trouve ça merveilleux de pouvoir en vivre, mais ce qui m’a attiré vers le poker, c’est la vie que cela pouvait m’offrir : la mobilité, la liberté et la flexibilité.
Ma femme et moi pouvons gérer notre entreprise en déplacement, donc nous passons 250 jours par an à bouger. Pour moi c’est donc normal de me filmer partout où je suis, je n’ai pas de bureau fixe.
Nous avons lancé une nouvelle chaîne YouTube appelée Aces Abroad. C’est un peu les « coulisses » de notre vie et des pays que nous visitons. C’est un projet que je trouve vraiment passionnant.
J’adore partager, j’essaye d’être inspirant et d’avoir un impact positif sur la vie des gens. Je veux leur montrer qu’il est possible de réaliser son rêve, même s’il semble inaccessible.
Tout est possible. C’est une question de priorité, de travail et de volonté.
Personnellement, j’ai été très inspiré par Tim Ferriss. Il m’a montré que même en gagnant beaucoup d’argent au poker, il faut voir plus loin que le jeu et l’argent. Le développement personnel et ce que tu fais de cet argent et de ton temps sont tout aussi importants.
Si je pouvais inspirer les gens de cette manière, j’en serais heureux.
Penses-tu vivre une vie de rêve ?
Je vis mon rêve en tout cas. Je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou mauvaises façons de vivre sa vie.
De nombreux joueurs aiment rester au même endroit (à Vegas par exemple) et travailler là-bas. Et c’est très bien. Mais ce n’est pas mon truc.
Mais je sais que j’ai beaucoup de chance. Quand j’ai commencé à jouer, à 16 ans, je n’ai jamais pensé pouvoir en arriver là.
Je me souviens admirer de loin mes modèles, me dire que j’aimerais les rencontrer un jour. Maintenant, quand je me balade à Barcelone et que quelqu’un m’interpelle parce qu’il m’a reconnu, je me dis que la vie est vraiment dingue.