Entretien exclusif avec les frères Gillot, Alexis et Jimmy, membres de la Team Unibet et participants de la Pro Factory.
A ma gauche, Alexis "Phantomm" Gillot, 21 ans. A ma droite Jimmy "Jimgi7" Gillot, 35 ans. Deux frères passionnés de poker, deux personnalités, deux profils différents. PokerListings les a rencontrés il y a quelques semaines à l'occasion de l'Unibet Open de Prague.
L'occasion de faire connaissance avec une fratrie qui pourrait faire parler d'elle dans les années à venir.
Des frères joueurs de poker ce n’est pas si courant. Comment en êtes-vous venu au poker ? Qui a entraîné l’autre ?
Jimmy : Sur Internet, c’est moi qui ai commencé avant. En fait on ne vivait pas ensemble à l’époque, donc ça a commencé chez ma mère. J’ai joué une ou deux parties, mon frère a regardé, a commencé à jouer aussi, et après on a joué chacun de notre côté.
Alexis : Oui ça a commencé en tant que loisir, mon frère a commencé bien avant moi. Après toi tu as continué pendant pas mal d’années pour t’amuser.
Entre temps moi j’ai commencé à jouer, mais sérieusement. J’ai dû commencer 2-3 ans avant.
Mais c’est quand même lui qui m’a d'une certaine manière fait connaître le poker quand je l’ai vu jouer il y a donc très très longtemps.
J : Et moi je jouais donc vraiment pour m’amuser, avec des potes, et de temps en temps sur Internet, mais c’était vraiment plus pour « gamble » que pour jouer sérieusement.
Et Alex s’y est intéressé, mais de manière beaucoup plus sérieuse. Il était pigiste à 16 ans déjà...
A : Le poker pour moi c'est vraiment une passion à la base. Je ne voulais pas seulement réussir en tant que joueur. C’était aussi pour rentrer dans le milieu, en tant que passionné. Et c’est seulement depuis 6 mois 1 an que je peux me permettre d’avoir des bons revenus avec le poker.
Concrètement en quelle année vous avez commencé ?
A : De manière sérieuse, moi il y a 4 ans, j’avais 17 ans.
J : Moi je jouais donc avec des potes, ça fait peut-être 6-7 ans, mais vraiment de manière occasionnelle. Et je m’y suis mis avec l’arrivée du FR en fait.
Je me suis dit comme j’ai déjà quelques bases, quelques notions, je vais aller voir sur les sites si y’a pas des mecs qui connaissent à peine les règles. Et comme c'était le cas, j’ai monté une bankroll facilement.
Jamais je pensais pouvoir en vivre au début. Et puis j’ai eu la chance de faire 2ème du Super Lundi sur Eurosport pour 7500€. Tout est un peu parti de là.
Vous avez donc chacun un parcours vraiment différent…
J : Oui, déjà parce qu’on habitait pas ensemble, ni même dans la même région. On s’en parle, on se contacte, mais on a une approche du poker qui est complètement différente.
A : Evidemment on s’intéresse aux performances l’un l’autre, etc, mais contrairement peut-être à ce qu’on pourrait croire, on n’a pas vraiment de discussions techniques. Car comme Jimmy vient de le dire, on a vraiment une approche très très différente du jeu, et c’est difficile de s’entendre sur beaucoup de points.
J : Moi je suis un joueur de MTT (tournois multi-tables NDLR) principalement, et je me suis dit y’avait peut-être la possibilité d’en vivre. L’idée c’était de gagner 1500 ou 2500€ par mois, mais aussi de pouvoir apprendre.
On n'a pas non plus le même âge. Moi j’ai 35 ans, j’ai bossé, j’ai fait de la restauration, des boulots difficiles, éducateur, ...
Je me suis donné les moyens d’apprendre, mais en étant très très rigoureux avec mes gestions de bankroll, assez "nit" (joueur extrêmement solide et serré NDLR) parfois en tournois, un ITM pour moi c’était un ITM.
Alexis ce n'est pas le même joueur.
A : C’est vrai que l’autre grosse différence, pour parler d’autre chose que de technique, c’est que mon frère a une bonne gestion de bankroll.
C’est pour ça qu’il a réussi je pense. Même après avoir eu une bankroll intéressante, suffisamment conséquente pour pouvoir jouer online tranquillement, il a continué à jouer des petits tournois, contrairement à moi.
Il y a 2-3 ans j’avais déjà gagné 4-5000$ sur Pokerstars, et je perds tout en une semaine. C’est pour ça à la base que je n'ai jamais vraiment pu réussir (rires).
J : Après mon frère c’est un joueur de heads-up aussi, c’est un joueur agressif.
Vos spécialités sont donc également différentes.
J : Oui moi c’est plutôt les MTT. Je me mets en cash game pour apprendre.
A : J’adore moi aussi les MTT, mais je considère que la variance est beaucoup trop forte, et c’est un jeu qui repose trop sur la chance entre guillemets pour prétendre à en vivre.
J : Moi c’est tout le contraire, je ne conçois pas de vivre autrement qu’avec mes MTT (sourires).
A : Je ne dis pas que je n'aime pas les MTT, du tout, mais je pense que les sit-and-go heads-up me correspondent mieux.
J : Entre l’image du "livetard" et l’image du jeune aggro, c’est un peu ça.
Bon moi je suis pas vraiment un livetard parce que j’ai pas été éduqué en casino, je n’y ai pas non plus passé des heures et des heures et des journées. Mais j’ai quand même un peu ce jeu de "nit" de tournoi.
Et je suis quand même plus régulier, plus sérieux et plus posé à la table qu’Alexis, qui va prendre des situations et jouer comme un aggro’.
Vous n'utilisez donc pas cette relation privilégiée dans le cadre du training et de la stratégie ?
J : Si quand même, et maintenant de plus en plus avec la Pro Factory, ou ces derniers mois quand Alexis habitait chez moi, on a passé plus de temps à discuter que sur ces dernières années quand même.
Mais l’année d'avant on n’était pas impliqués dans le poker, donc c’était assez normal qu’on ne discutait pas. A partir du moment où c’est juste un loisir, il n’y avait pas trop de raisons de le faire sérieusement.
Même s'il y a un an je me souviens t’avoir appelé et demandé si tu pensais que c’était possible d’investir pas mal d’argent dans le poker.
Techniquement c’est quand même difficile, après c’est plus un soutien mutuel, psychologique.
Lui il m’apporte des trucs techniquement, quand je le regarde jouer, ou quand il me regarde et me dit « ton move est débile », et qu'il a raison. Ou quand je devrais peut-être être plus aggressif à ce moment-là.
Techniquement il est bien plus avancé que moi.
On va souvent jouer les mêmes tournois, et lui il va monter un stack énorme, pendant que moi je vais toujours rester à 30-40 grosses blindes. Mais souvent lui il va les perdre à un moment donné. C’est le style qui veut ça.
Donc je pense qu’on s’apporte quand même à ce niveau là. En fait on ferait peut-être un très bon joueur à deux (rires).
A : Je pense que je peux lui apporter plus techniquement effectivement, mais lui va m’apporter beaucoup parce qu’il a beaucoup plus d’expérience que moi, pas seulement dans le poker mais aussi dans la vie en général. C’est normal il a 15 ans de plus que moi.
J : Oui pour moi ce n’est pas normal de tout foutre en l'air en un rien de temps. Le poker ce n’est pas de l’argent facile. Je m’en rends compte car j'y passe beaucoup de temps, c’est de l’investissement.
Et moi j’ai bossé avant, lui a jamais bossé, il n'a fait que ça, de travailler du poker, de vivre du poker, par le biais d’un blog. Il a pas ce recul qu’on peut avoir par rapport à l’argent.
C’est le grand frère qui parle, mais je trouve que parfois, lui dire "si demain tu dois aller bosser à Mc Donalds, ça va pas être la même histoire" est utile, pour qu'il ne perde pas de l’argent comme ça.
A : Il y a un autre bon point que mon frère m’a apporté. Il m’a appris à avoir beaucoup moins d’égo que ce que j’avais il y a encore 6 mois ou un an.
Maintenant j’ai conscience qu’un joueur qui est plus fort que moi, ça sert à rien que je m’entête à le jouer.
Y a t-il à l'inverse parfois une petite compétition entre vous ?
A : S’il est à ma table j’aime bien lui foutre un sale coup, s’il me raise je vais toujours le suivre avec 6-7 (rires).
Vous vous cherchez un petit peu sur les tournois ?
A : Non, là on rigole mais sincèrement non. On évite même de se jouer avec les joueurs d’Unibet, on "chip dump" à mort, on se passe tous les jetons (éclats de rires).
Non plus sérieusement il n'y a pas de compétition.
J : En fait il y en a une là maintenant avec la Pro Factory.
Maintenant la compétition elle est là que ce soit avec mon frère ou avec un autre joueur. On est là pour jouer sa place, et basta. Mais il n'y a aucune compétition d’ego, moi je lui souhaite de réussir, et lui c'est pareil.
Vous êtes avant tout des joueurs online. Si vous prenez goût aux tournois, voyez-vous les choses changer, et cous amener à faire plus de live ?
J : Personnellement ce n'est pas vraiment une affaire de goût, c’est une histoire de budget. Aujourd’hui je vis du poker et j’ai envie de continuer à en vivre. Et si je m'arrêtais ça serait après avoir pris un très gros billet. Donc c’est sûr que ça pourrait passer par le live. Mais après faire le circuit c’est tellement cher...
A : Pour un joueur non-sponsorisé, c’est impossible de faire le circuit.
Pour ma part j’ai toujours joué online jusqu'ici, mais le sponsor c’est le seul moyen d’être présent en permanence sur le circuit live, à part sur les events à moindres buy-in, comme les Partouche Deep Stack à 500€, par exemple, les tournois à l’ACF, etc.
Sinon jouer le circuit live, EPT et autres, c’est impossible si tu n’es pas sponso' ou si tu n’as pas une bankroll d’1 million.
Des joueurs très connus peuvent avoir le même problème, des gars comme Antoine Saout par exemple. C'est vrai que lui c’est autre chose car il a gagné énormément d’argent, mais là il n'est plus sponsorisé, et je suis pas vraiment sûr qu’on va continuer à le voir s’il ne reperfe pas dans les 2-3 prochaines années.
Continuer à jouer tous les events ce n'est pas possible. Quant tu comptes le buy-in à 5000 et les frais... Ilan Boujenah disait que c’est en fait un double buy-in à chaque fois.
Bon eux ils prennent des hôtels qui coûtent cher. Mais après même en étant ITM (In The Money - dans les places payées NDLR), ils perdent parfois de l’argent.
J : Ce qui est génial en live, c’est l’espérance de pouvoir prendre un gros chèque, et les voyages à droite à gauche. Mais moi je me régale online, parce que ça va beaucoup plus vite, et on passe très vite d’un tournoi à un autre.
Le live c’est frustrant quelque part, c’est génial dans un sens, mais il y a toujours une pression qui monte, une attente, et puis la déception double. Moi quand je joue au poker je m’investis, et qui dit investi dit déçu si tu ne réussis pas.
Online si je perds un tournoi j’en ai encore trois à côté. Et puis je suis chez moi.
J’aime bien voyager mais pour vraiment voyager. Le problème c’est que quand tu sautes au bout de trois heures, moi après j’ai envie de rentrer chez moi, je n'ai pas envie d’aller faire du tourisme.
J'ai déjà eu l'habitude de beaucoup voyager, et je voyage encore par mes propres moyens, juste pour le plaisir. Donc ce n'est pas du tout la même approche.
A : Moi ce que j’adore vraiment c’est ce côté relationnel. C’est dur de jouer uniquement online en fait. Personnellement j’ai besoin de rencontrer des gens, de rencontrer des joueurs, de discuter avec eux, et pas que par Skype. C’est super intéressant, c’est super enrichissant, de rencontrer des joueurs qui viennent d’autres pays, etc. C’est le gros point positif pour moi du live.
Est-ce que vous voyez votre avenir dans le poker ?
A : Disons que c’est difficile, il faut l’avouer, tant que tu ne prends pas 500 000 ou 1 million.
Mais ce n’est même pas qu’une question d’argent. Là je compte reprendre mes études en parallèle, parce que même si je gagnais des millions tous les ans, je ne peux pas que faire ça. Même si j’adore vraiment le poker et que c’est une passion, et qu’à l’heure actuelle j’aimerais faire ça toute ma vie, peut-être que ça changera d’ici quelques années. Il faut d’autres secteurs d’activité.
Quels secteurs t’intéressent ?
A : Journalisme, ou psychologie.
J : Même si le poker c’est instable, que tu ne sais pas vraiment ce que sera l’avenir, c’est quand même génial, et moi je l’ai toujours poussé dans ce sens là, à 18 ou 19 ans de vivre de sa passion.
Après même si tu reprends des études ou une formation à 23-24 ans, il n'y a rien de dramatique. Au moins t’as essayé, pour moi c’est ce qui est important.
A : Je suis d’accord et j’insiste encore là-dessus, c’est important. Imagine tu gagnes 2-3 EPT ou le Main Event des WSOP. Même si j’étais très très à l’aise financièrement, que je pouvais vivre toute ma vie juste avec ce que j’ai gagné, je reprendrais quand même mes études, parce que je pense qu’on a besoin d’avoir autre chose que le poker, et ne pas faire que ça de sa vie.
J’ai besoin d’apprendre des choses. C’est important d’avoir une vie stable, et une vie stable ça passe par autre chose que de jouer 20 heures par jour.
Avoir une vie de famille, faire autre chose, avoir d’autres passions, c’est très important. Et dans le poker on tombe vite dans cette spirale où tu deviens un peu coupé du monde, complètement asocial.
Jimmy, ta place payée aux WSOP est-elle ton meilleur souvenir de poker ?
J : (il réfléchit) Par rapport à mon frère, qui lui aime bien le côté un peu starification, et qui a peut-être plus un regard de jeune, ça le serait peut-être. Pour moi le poker c’est plus un moyen de gagner de l’argent.
C'est-à-dire que si je m’arrête dans 2 ans 3 ans, je me vois bien aller acheter un riad au Maroc, enfin c’est une image.
Donc non j’ai pas ce côté paillettes. Mon meilleur souvenir de poker, c’est quand j’ai gagné 30.000€ dans un tournoi sur Winamax. Pour moi c’est plus ça, je suis pas bling-bling.
(à noter que quelques semaines après cette interview, Jimmy a redécroché 30.000€ en remportant le Partouche Poker Deepstack du Lyon-Vert, devant 295 joueurs).
Un mot sur le passage d’Eurosport Poker sous la coupelle d’Unibet. Est-ce que ça a changé quelque chose pour vous ?
A : Je pense que c’est vraiment une bonne chose, dans tous les domaines. Pour le online ça va peut-être faire bouger les choses, amener plus de joueurs, permettre de mettre de meilleures parties en place niveau MTT, etc.
Unibet a été une room crédible sur le .com. Pour moi ce n'est que du positif.
J : Déjà sur les derniers mois d’Eurosport, même si c’est aussi relatif à Ongame, pas mal de prizepools ont baissé, des tournois ont été supprimés, donc c’est un manque à gagner énorme.
C’est sûr qu’avec l’arrivée d’Unibet pour nous c’est une aubaine dans le sens où ils vont ramener des joueurs, la room va être plus fréquentée, et forcément les prizepools vont remonter. Il y a du live qu’il n’y avait pas et des promotions qui sont quand même beaucoup plus intéressantes qu’auparavant.
On voit naturellement plus d'avenir avec Unibet qu’avec Eurosport. Il y a aussi plus de moyens, et sans doute plus de professionnalisme.
A : Unibet n’est pas tout de suite arrivé sur le marché français, et je pense que s’ils l'ont fait c’est qu’ils ont vraiment bien préparé et réfléchi à la chose, et que maintenant ils ne vont pas faire n’importe quoi.
J : De toute façon on voit tout de suite la différence au niveau du live, notamment pour moi qui ai fait la Pro Factory. Au niveau de l’accueil, du tournoi, de l’organisation, de tout... c’est deux mondes.
A : Et pas que pour nous, pour tous les joueurs qui étaient sur Eurosport, Unibet ce n'est que du plus.
Peut-on vous espérer bientôt un destin à la Mizrachi. On rappelle que les 4 frères avaient fini dans l’argent du Main Event des WSOP en 2010, un exploit unique et inégalé.
A : Eh oui parce qu’en plus on est 4 dans la famille. Il suffit que notre sœur et notre troisième frère ils s’y mettent (rires).
Sinon oui on espère, pourquoi pas, on va tout faire pour y arriver.
J : Après un "destin" à la Mizrachi, moi je vais te dire franchement, si j’avais eu ne serait-ce peut-être que la moitié des gains qu’ils ont pu accumuler, je crois que je ferais autre chose.
A : Ca on est vraiment différents là-dessus. Si mon frère gagne une grosse somme il compte arrêter le poker, moi au contraire... J’essaierais de regagner un EPT le lendemain (rires).
J : Après c’est un rythme de vie aussi. Moi j’aime bien être tranquille, chez moi, avec ma femme, me balader, être à la mer. Je ne me vois pas courir le circuit pendant des années, à toujours devoir être dans l’esprit de compétition. J’aime bien la compétition, mais jusqu’à un point donné. Je me vois pas faire ça pendant des années.
Comment cela se passe t-il avec les autres joueurs de la Team Unibet ? Vous échangez techniquement ?
J : Moi non, ce sont deux mondes, même si c'est peut-être moi qui me met à part. Alex peut-être plus. Déjà eux ce sont de jeunes techniciens, des jeunes grinders fous, Je ne comprends déjà pas la moitié des termes qu’ils utilisent. Moi j’ai été un peu autodidacte, je ne suis jamais passé par des forums, je n’ai jamais fait trop de lectures, j’ai appris en jouant.
Je m’y mets plus maintenant, au fur et à mesure, mais j’ai vraiment appris sur le tas.
A : Je pense que c’est super important, mais c’est mon point de vue. On ne peut pas être qu’autodidacte au poker. Tu ne peux pas devenir le meilleur sans apprendre, sans lire des forums, sans regarder des vidéos, c’est impossible. Je ne connais aucun top player qui soit autodidacte.
Pour ma part j’aimerais parler de heads-up avec Basou (Basile Yaiche NDLR) parce que je sais qu’il en joue énormément, ça serait top. Je sais qu’il a fait pas mal de sit-and-go il y a quelques années.
J : Moi des mecs avec qui j’aimerais bien discuter c’est Pasqualini, Hairabedian, je me sens plus proche de ces joueurs là.
Mais moi je pense qu’on peut être autodidacte tu vois, je pense qu’il y a plus une approche psychologique.
A : Mais quand je dis ça, je suis vachement orienté heads-up, et là tu ne peux pas l’être, t’es obligé de regarder des tonnes de vidéos pour évoluer.
Vous avez un modèle dans le poker ?
A : C’est Olivier Busquet, LivB sur Full Tilt et Adonis sur Pokerstars maintenant. Forcément comme c’est un joueur de heads-up sit-and-go. Sinon évidemment j’aime bien Jason Mercier, que je respecte énormément.
J : Moi c’est Antonin Teisseire, qui a gagné un bracelet récemment. Il arrive à Cannes devant l’hôtel le plus cher de la ville, avec sa Twingo, en tee-shirt et sa bidoche, moi j’adore. C’est nature, il est avec ses copains, il s’amuse, et voilà.