Dernier épisode de notre série pour s'améliorer et gagner dans les tournois sit-and-go au poker. Cette fois, c'est le moment du duel final !
Dans les parties un, deux et trois de cette série, nous avons passé en revue les compétences dont vous avez besoin pour vous mettre en position de jouer pour la gagne. Si vous avez lu ces articles et proprement appliqué les techniques, vous allez absolument vous retrouver à jouer pour la première place dans l'ensemble bien plus souvent qu'auparavant.
Mais une fois que vous avez atteint la fin de la partie, vous devez encore conclure l'affaire. Vous avez appris tous les outils ; maintenant vous devez juste les appliquer un par un. Le focus de notre quatrième partie concerne ainsi le jeu en heads-up (tête-à-tête).
Malheureusement, du fait de la manière dont la plupart des sit-and-go sont organisés en ligne, lorsque vous vous retrouvez en heads-up, les blinds seront tellement hautes que la partie ne permettra plus guère de jeu. A ce stade j'espère que vous avez accumulé quelques jetons, car si les stacks sont identiques, cela promet un match très serré.
Aucun joueur n'aura vraiment un avantage sur l'autre en raison de la structure. Le match tournera généralement en faveur de celui qui aura les meilleures cartes sur le plus court laps de temps.
Cela ne veut néanmoins pas dire que l'issue n'est plus entre vos mains ; il y a toujours la place pour que vous exploitiez votre avantage.
S'adapter pour le jeu en Heads-Up
Lorsque vous êtes en heads-up, la valeur des mains change de ce qu'elles étaient pré-flop. Selon l'agressivité jouée par votre adversaire, il peut être EV+ d'avoir n'importe quel as pré-flop.
Pensez à ceci : si votre main est décente lorsque la partie est short-handed, alors c'est un monstre en heads-up. Les pocket paires sont très robustes. Les mains sont généralement simplement gagnées avec une paire au showdown, alors si vous en recevez une avant le flop, vous êtes déjà devant.
Les mains qui montent également en valeur sont les grosses mains de broadway (quinte à l'as), telles que K-Q, K-J, Q-J, K-T, etc - celles qui lorsqu'elles touchent le flop font la top paire avec un bon kicker. La top paire est une énorme main en heads-up et vaut presque toujours l'envoi du tapis.
Les mains qui décroissent en valeur sont les faibles mains spéculatives, comme les petits connecteurs assortis. Tandis qu'elles peuvent être des mains décentes pour relancer avec pour un vol, elles ne devraient pas être jouées face à une relance.
Ces mains chutent dramatiquement en valeur lorsque les stacks sont petits. Même si vous floppez un tirage, il n'y a que peu d'argent pour être payé avec. Lorsqu'elles touchent le flop, elles font généralement de faibles mains à seconde paire ou tirage quinte ventral. Rien sur lequel vous voulez risquer votre survie dans le tournoi.
Voici un exemple...Vous avez 6250$ tout comme votre adversaire. Les blinds sont à 250$/500$. Vous êtes à la petite blind et au bouton avec J♠ T♣, et relancez à 1800$. Le flop est J♣ 6♣ 3♦. Votre adversaire mise 3200$.
Vous ? Tapis. C'est ça, c'est tout. Il s'agit du nœud du poker de heads-up en sit-and-go : les blinds sont trop grosses et il y a si peu de jeu que si vous floppez la top paire, vous êtes destiné à aller à tapis.
...et un autre exemple
Vous avez 6250$ tout comme votre adversaire. Les blinds sont à 250$/500$. Vous avez Q♣ J♣ à la petite blind et au bouton, et relancez à 1800$. Votre adversaire suit. Le flop vient avec T♠ 2♣ 9♦. Votre adversaire checke et vous misez 3000$. Votre adversaire pousse son tapis.
Vous ? Suivez. Vous avez deux overcards et un tirage quinte par les deux bouts. Vous n'avez que 1450$ de stack et il y a 11050$ dans le pot. Disons le sans prendre de gants, vous êtes pot-commited.
Par chance vous avez un énorme tirage ainsi que de très bonnes cotes. C'est sur ce genre de mains que votre tournoi va se jouer.
Vous devriez bien sûr, comme toujours au poker, exploiter votre position au maximum. Continuez de pousser fort lorsqu'en position. N'arrêtez pas de voler ou de ralentir votre agression juste parce que vous êtes en heads-up ; la partie n'est pas finie tant qu'elle n'est pas gagnée.
Alors restez bien dans vos chaussures et continuez la bataille. Rappelez-vous que si vous prenez toujours les décisions du mieux que possible, vous ferez de l'argent sur le long terme, quoi qu'il arrive sur le court terme. Voyez juste à long terme et essayez toujours de pratiquer le jeu le plus EV+ que vous pouvez.
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Voila, cela fait de ce guide en quatre parties une bonne voie pour s'approcher de devenir un champion du sit-and-go. Il n'est en aucun cas exhaustif ; je l'ai écrit pour le joueur moyen qui comprend le poker mais qui veut emmener son jeu de sit-and-go vers le niveau supérieur.
J'espère cependant qu'il vous aura donné suffisamment d'informations pour passer du jeu simple de sit-and-go à une compréhension de ce qu'il est nécessaire pour être un sérieux gagnant.
Toute la série :
- Les essentiels du Sit-and-go, partie 1 : Le jeu en petites blindes
- Les essentiels du Sit-and-go, partie 2 : Le jeu aux blindes intermédiaires
- Les essentiels du Sit-and-go, partie 3 : Le jeu en short-handed
- Les essentiels du Sit-and-go, partie 4 : Le heads-up