J'ai assisté au match Real Madrid - Getafe et pu découvrir ce stade mythique qu'est Santiago Bernabeu. Impressions.
Madrid. L'avantage des capitales, c'est que chacun peut en choisir ses centres d'intérêt, à sa façon. Pour certains, les musées (Prado, Thyssen) seront incontournables. Pour d'autres, un lieu de pélerinage peut parfois se trouver être un stade de foot.
Mardi soir, c'était en tout cas soir de match à Madrid. Madrid-Getafe, l'affiche n'était pas alléchante, mais l'occasion était trop belle pour manquer la découverte d'un stade mythique.
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Le stade donc ? Impressionnant. 80 000 places en forme de cuvette (offrant donc bien plus de visibilité que le Stade de France, sans qu'on aie l'impression de voir des fourmis même de tout en haut). Du haut de la lateral este, entre la vue sur cette pelouse parfaite et un jeu léché aux mouvements s'enchaînant si parfaitement (du moins côté Real), c'était limite si le premier réflexe n'était pas de chercher à prendre la manette d'XboX ou PS3 à mes pieds.
Là où le bât blesse en revanche, et qui "casse" un peu le mythe, c'est au niveau de l'ambiance. C'est bien simple, à certains moments j'en venais à me demander qui de Madrid ou de Monaco avait le "kop" le plus naze.
Le "kop" de Madrid...
Presque impensable qu'un club comme Madrid, au hall des trophées ressemblant à un musée à lui tout seul, ait un supportariat "actif" aussi ridicule.
Un joyau dans un écrin de velours
Alors après ce n'était que Getafe (équipe de bas de tableau luttant pour éviter la relégation), mais quand même.
Le reste du stade reprend parfois les -très rares et très courts- chants des ultras (ahem) madrilènes, mais on reste à mille lieux de ce qu'on peut connaître du côté de nos stades français (et naturellement certains plus que d'autres).
Les buvettes à l'intérieur du stade ne sont pas non plus prises d'assaut, et c'est presque heureux vu que les stocks de "grignoteries" sont déjà quasi vides au terme des 15 minutes de la mi-temps.
Le syndrome du 0-0 quand on va découvrir un stade n'a finalement pas eu lieu.
Autre curiosité, les travées commençant à se vider à 10 minutes de la fin, alors que le Real menait 3-0 (score final 4-0 sur un pénalty de Cristiano Ronaldo dans les arrêts de jeu).
Bon, quand on voit l'embouteillage dans la station de métro du stade à la fin du match (une queue toute droit sortie de l'enfer, depuis le haut des trois escaliers jusqu'au quai), on peut aussi comprendre...
Le Real c'est un club à part, un stade hors norme, mais baignant dans une atmosphère finalement étrangement lisse et paisible. Et si on occulte les nombreux supporters arborant le maillot floqué au nom de leur joueur préféré, je n'ai pas vraiment tant ressenti de passion. Un joyau dans un écrin de velours.