Parmi les nombreux sportifs qui s'adonnent aussi au poker et que l'on peut voir dans les grands tournois, il y en a certains dont on parle un peu moins. C'est le cas du golfeur espagnol Sergio Garcia.
Pour la première fois depuis 1904, le golf était au programme des Jeux Olympiques de Rio cet été.
Le super-héros du golf espagnol, Sergio Garcia, a participé à la compétition individuelle masculine et a terminé huitième.
Mais pour lui l’expérience était beaucoup plus importante que le résultat final.
Tout juste de retour du Brésil, Garcia était présent à l’EPT Barcelone, comme presque chaque année.
PokerListings l’a retrouvé pour discuter de l’importance des Jeux Olympiques à ses yeux et de la manière dont il voit le poker.
Sergio Garcia : J’adore les Jeux Olympiques. J’ai toujours adoré ça. Je n’aurais jamais pensé pouvoir y participer.
C’était vraiment une expérience extraordinaire. Pas simplement de jouer au golf, mais de rencontrer tous ces gens, de vivre la cérémonie d’ouverture... L’expérience dans son ensemble quoi.
Je me suis toujours dit que pour aller aux J.O., je devrais me mettre à courir, à jouer au basket ou je ne sais quoi.
On te déconseille le basket. [Sergio mesure 1,78 m, NDLR] Il y a eu pas mal de controverse autour des jeux de Rio, des manifestations, de l’agitation. Est-ce que tu as ressenti ça ?
Non. J’en avais évidemment entendu parler avant d’y aller, mais une fois là-bas on était au village olympique où tout est très calme.
Il ne s’y passait rien de spécial. Si tu voulais aller quelque part, cela ne posait aucun problème.
Et puis ce n’était pas un grand sujet de discussion entre les golfeurs. Lorsque tu es sur le parcours, il faut être totalement concentré sur ton jeu. Tu ne peux pas te laisser parasiter par des pensées extérieures.
On dirait que le golf est l’un des seuls sports dans lesquels le dopage n’est pas un problème.
Apparemment. Honnêtement, le dopage ne pourrait pas beaucoup aider un golfeur. On n’a pas à courir ni à faire beaucoup d’exercice physique en tant que tel.
D’aucuns pourraient dire que jouer 36 trous pendant quatre jours est assez exigeant physiquement et que ça pourrait pousser certains à prendre des produits.
Mais à Rio on ne jouait que 18 trous par jour, ce n’est rien pour un golfeur pro.
De toute façon, aucune substance n’aide à obtenir les compétences techniques nécessaires dans le golf.
Parlons de poker. Qu’est-ce qui t’a amené du parcours de golf à l’EPT Barcelone.
J’ai commencé à jouer en 2008 quand un ami m’a fait découvrir le poker. Je suivais toujours les WSOP et j’étais fasciné par les points communs avec le golf.
Patience, stratégie, concentration... Il y en a beaucoup. J’ai donc commencé à jouer au poker, et j’ai adoré ça.
Pour moi, c’est le meilleur moyen d’oublier un peu le golf de temps en temps. J’aime aussi beaucoup le football et le tennis, mais avec l’âge c’est plus difficile de rester au niveau.
Au poker, je sais que je ne me ferai pas mal, à moins que quelqu’un me saute dessus.
Ce qui est peu probable.
En effet.
On dirait que tu préfères le poker live au poker en ligne.
J’ai un peu joué en ligne, mais je préfère le poker live. Je suis un compétiteur et pour moi la meilleure compétition est en live. C’est là que je suis le meilleur.
Comme dans le golf, il faut être très patient en tournois. Il faut être capable de se coucher souvent, même pour des bonnes mains si c’est nécessaire.
J’aime les défis. C’est pour ça que je joue.
Comment s’est mis en place ton partenariat avec PokerStars ?
J’ai participé à un tournoi pour la télé en Espagne, j’y ai remporté une place pour un tournoi Estrellas à Madrid. Ça s’est plutôt bien passé, donc un ami à moi, Juan Manuel Pastor, un ancien de PokerStars, m’a présenté à eux.
On a construit une bonne relation et ils m’ont invité au PCA des Bahamas, ce qu’ils font depuis cinq ans maintenant, et à quelques tournois en Espagne.
C’est vraiment sympa de pouvoir participer à ces tournois.
Est-ce que d’autres golfeurs jouent au poker ?
Quelques-uns, oui. J’en connais deux ou trois qui jouent au poker. Il y a aussi quelques caddys, mais ils ne gagnent jamais rien. (rires)