Vous vous êtes déjà demandé comment les joueurs professionnels étaient arrivés à faire du poker leur métier ?
Gillian Epp, Canadienne spécialiste des high stakes, y répond.
Sponsorisée par IveyPoker et Bet365, la jeune femme passe son temps entre Vancouver et Las Vegas où elle participe à des cash games.
Elle nous a rendu visite dans notre studio vidéo à Vancouver pour nous raconter son parcours, qui commence par un long voyage en Inde pour apprendre le yoga.
Epp en plein boum
C’est le film Gandhi qui a inspiré Epp pour son voyage en Inde. Là-bas, ses sessions de yoga se terminaient à l’aube, et elle et les autres élèves avaient toute la journée de libre. C’est là qu’ils se sont mis au poker.
C’était en 2006, au zénith de cette époque bénie, avant les lois restrictives, avant le Black Friday, en plein boum. Alors que Gillian jouait ses premières mains, Jamie Gold remportait 12 millions de dollars lors du plus grand Main Event des WSOP.
“J’adore jouer, donc j’ai accroché toute de suite”, explique-t-elle. “Pourtant, j’étais absolument nulle, je n’arrivais jamais à me souvenir si une suite bat une couleur.”
Epp a pourtant appris très rapidement et a réussi à se faire un peu d’argent en jouant au poker pendant ses voyages en Chine et en Asie du Sud-Est.
A son retour dans sa ville natale de Cranbrook, au Canada, Gillian n’avait qu’une idée en tête : continuer à jouer au poker. Un objectif duquel elle s’est rapproché en trouvant un emploi de croupière dans le casino local.
“Il y avait deux tables de poker et on organisait des parties trois jours par semaine. Il n’y avait que des habitués. C’était génial, j’adorais travailler là-bas.
Je ne me rendais toujours pas compte que le poker pouvait être une profession. Je pensais que ce n’était qu’un hobby.”
Un voyage en famille à Calgary… pour jouer au casino
Gillian n’étant évidemment pas autorisée à jouer dans le casino où elle travaillait, ses parents lui ont proposé de l’emmener à Calgary pour qu’elle puisse jouer.
Elle a donc fait ses premiers pas dans le poker live dans une partie de No-Limit Hold’em à 1$/2$ au (douteux) Cash Casino de Calgary. Avec A-K assortis lors d’une de ses toutes premières mains, elle a touché un roi au flop, puis une couleur, et a évidemment triplé son argent.
Plus tard dans la soirée, elle a offert un dîner au restaurant à ses parents grâce à ses gains.
Conquise, elle est revenue à Calgary le week-end suivant avec quelques-uns de ses collègues pour en remettre une couche.
Le poker entre Vancouver et Las Vegas
Après avoir déménagé à Vancouver pour étudier à l’Université Simon Fraser et enseigner le yoga, Gillian s’est rendu compte que le poker prenait de plus en plus de place dans sa vie.
Alors que les enjeux montaient chaque jour un peu plus et que son jeu s’améliorait, elle s’est pour la première fois confrontée à des professionnels.
“Je n’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que c’était réel, qu’on pouvait véritablement en vivre, que ce n’était pas juste de la poudre aux yeux. Quoi qu’il en soit, je continuais à jouer. Je passais beaucoup de temps à Las Vegas, trop pour continuer à travailler comme prof de yoga.
Ce n’est pas une décision que j’ai prise consciemment, simplement je passais de plus en plus de temps à jouer, jusqu’au jour où j’ai tellement pris de congés que j’ai passé des mois entiers à Vegas.”
Regardez la “poker story” de Gillian Epp
Retrouvez l’interview complète de Gillian ci-dessous (en anglais), une vidéo où elle raconter les plus grands moments de sa carrière, comme cette fois où elle a joué toute sa bankroll sur une seule main au Bellagio.