« Ça m'a pris deux ans pour monter en high stakes ». Cet aveu, c'est celui de Dan "Jungleman12" Cates.
« Mais cela me demanderait plus de temps aujourd'hui », se lamente t-il.
Cates est largement considéré comme l'un des meilleurs joueur de poker en ligne en heads-up de l'histoire. Alors si le "Jungleman" lui-même déclare cela, il est légitime de dire que le poker est un jeu bien plus difficile qu'il ne l'a été.
Le niveau de jeu global est devenu bien plus difficile, à tous les enjeux, et il devient de plus en plus difficile de trouver des avantages à prendre (ce qu'on appelle "l'edge"). Et dans certaines parties, Cates ajoute : « c'est presque impossible. »
Mais tout espoir n'est pas perdu.
Daniel, comment survit-on dans les parties à hauts enjeux de nos jours ?
Les parties high stakes peuvent toujours être battues parce que les joueurs font toujours des erreurs, sont fainéants, ou je ne sais quoi.
Tu peux toujours faire un profit, mais les marges deviennent plus fines, et cela signifie beaucoup.
Il y a un certain nombre de facteurs œuvrant en faveur de cette théorie selon laquelle je poker est un jeu de prédateurs. Même s'il s'agit d'un jeu à somme nulle, cela veut dire que des gens doivent perdre.
Et la maison prend de l'argent aussi, ce qui rend les choses encore pire.
Il y a une sorte de sélection naturelle qui s'opère, et personnellement je pense que tu ne peux pas réussir à durer pour toujours, à moins que tu joues un peu plus dans des parties privées.
Étant l'un des rares joueurs à jouer si haut sans être affecté, que penses-tu des changements de rake chez PokerStars ?
La manière dont je le comprends c'est que si je devenais Supernova maintenant, ça me coûterait entre 70 000 et 80 000$, à propos de mes retours.
Il y a des parties où je pense que le rake est déjà trop élevé, comme en 2-to-7. PokerStars semble penser que toutes ces parties sont les mêmes, ou peut-être pas tant, mais ils n'ont aucune idée de comment établir le prélèvement pour un jeu tel que le Deuce-to-seven, où il n'y a virtuellement aucun avantage.
Particulièrement si tu le compares au Hold'em, qui est un jeu où l'edge est très important, mais aussi très exploré, avec beaucoup de logiciels autour.
La différence entre un jeu où l'edge est faible, et un autre où il est élevé, est que dans le premier tu ne peux pas vraiment battre quelqu'un qui joue raisonnablement.
Alors que dans une partie de No-Limit tu peux vraiment écraser quelqu'un si tu travailles sur ton jeu.
C'est un jeu compliqué, difficile, mais les gens pourraient jouer plus près de la GTO - Game Theory Optimal (Théorie du jeu Optimale), qu'ils ne le font actuellement.
Cela serait-il encore intéressant pour toi d'être joueur sponsorisé ? Chez Adjarabet peut-être ?
Je le ferais, bien que je pense que le marché pour ce genre d'opportunité n'est pas très bon pour le moment.
Cela dépendrait des termes du contrat, mais ce serait raisonnable d'y penser.
A Prague tu as manqué un tournoi High Roller pour jouer en cash games.
Je préfère les cash games parce que pour une fois, je ne suis pas aussi bon en tournois.
Les tournois comme le Super High Roller ont énormément de variance, et je ne suis pas rompu à l'ICM notamment, et à comment il influence le jeu.
J'ai définitivement fait des erreurs dans cette zone-là...
(à cet instant Jason Mercier passe par là)
C'est ironique, voilà Mercier. Donc c'est l'une des raisons. L'autre est que tu vas être éliminé 80% du temps dans les tournois, même si tu es un putain de Dieu.
Si tu es juste bon, tu sera éliminé 85% du temps. Et même si tu rentres la plupart du temps dans l'argent, tu fais à peine un profit. Et puis c'est tellement brutal de te lever à midi et puis de t'assoir pour 12 heures chaque jour...
Je déteste ça. Même si tu es le meilleur joueur du monde, tu peux tout à fait ne pas être payé pendant deux ans si tu n'a pas la réussite.
Tu ne peux jouer que peut-être 150 tournois par an, et c'est vraiment un petit échantillon.
Une partie d'argent est douloureuse pour d'autres raisons mais tu gagnes assez souvent, et tu peux contrôler combien de temps tu vas jouer. Ce sont deux des nombreuses raisons pour lesquelles je préfère les cash games.
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Daniel Cates : « Le durrrr Challenge reprendra et finira peut-être »
(14/03/16)
Rencontre avec l'un des joueurs de poker à hauts enjeux les plus mystérieux, Daniel Cates, qui nous parle des parties high stakes mais aussi du durrrr Challenge.
Arrivez-vous à croire que le durrr Challenge pour 1,5 million de dollars, en hiatus depuis une éternité, finira un jour ?
Une machine de GTO qui donne toutes les bonnes décisions à prendre existe-t-elle vraiment ?
Les cash games à Macao sont-ils toujours aussi excitants, ou Manille est-elle devenue le nouveau repaire des joueurs de high stakes ?
Dan « jungleman12 » Cates, l’un des joueurs les plus brillants de ces dix dernières années, reste un personnage assez mystérieux qui parcoure le monde à la recherche des plus grosses parties à hauts enjeux.
La semaine dernière il était à Tbilissi en Géorgie, pour un tournoi du Circuit WSOP étonnamment relevé. Nous l’avons là-bas lors du Main Event pour qu’il réponde à ces questions.
Alors, le durrrr Challenge va-t-il finir un jour ? Ou même simplement continuer ?
Je n’en sais rien. J’espère que oui. Tom (Dwan) dit qu’il veut le faire et il accepte les pénalités, donc j’imagine qu’on reprendra à un moment ou à un autre.
Mais je sais qu’il a pas mal de trucs à gérer en ce moment, sur le plan personnel, donc je ne sais pas quand.
Est-ce qu’il y a une date limite ?
Non, mais il devrait y en avoir une. On devrait peut-être faire ça. Ce défi est important pour moi. Je veux le gagner, je veux toujours gagner.
Même si je n’étais pas en position de gagner, je voudrais qu’on continue.
Ce type de défis semble être passé de mode aujourd’hui.
C’est plus difficile d’organiser ça aujourd’hui, tout simplement parce qu'il est plus difficile de gagner de l’argent qu’à l’époque.
Est-ce qu’il y a un autre joueur que tu aimerais défier ?
Probablement, mais il faudrait que j’y réfléchisse. Je ne veux pas tout miser contre quelqu’un si je ne suis pas convaincu de pouvoir gagner.
Qu’est-ce que cette « machine de GTO » dont tu parlais sur les forums ?
Une machine de GTO ? (rires) Je trollais. Je voulais affoler les gens sur 2+2.
Ce serait une machine qui te donne le jeu optimal dans n’importe quelle situation. Je ne crois pas que ça existe, du moins pour le Pot-Limit Omaha. J’ai raconté n’importe quoi, mais je pensais que tout le monde se rendrait compte que je trollais.
Puisqu’on parle du poker en ligne, considères-tu Viktor Blom comme un bon joueur ?
Oui, c’est un bon joueur. C’est l’un des joueurs les plus durs à jouer dans ses bons jours.
La différence entre un grand joueur et un très bon joueur, en termes d’EV (espérance de gain), est beaucoup plus faible qu’entre un joueur moyen et un joueur très mauvais.
Les niveaux se resserrent et il est plus difficile de prendre le dessus. Il y a moins d’argent qui circule, pour faire simple.
Où en sont les cash games de Macao ?
Il n’y a pas grand chose à dire. Il y a des parties privées aux enjeux très élevés, mais elles sont tellement privées que je ne peux pas en parler.
Je voulais retourner à Macao récemment, mais finalement j’ai préféré participer au LAPC, entre autres. Cela dit, je retournerai à Macao. J’aime beaucoup y aller.
Tu peux nous raconter une main de high stakes intéressante ?
J’étais dans une partie de Stud à 300$/600$ contre un joueur très agressif. Il affichait un 4. Moi j’avais un 2, mais j’avais aussi une paire de valets.
Il a misé, j’ai relancé, lui aussi, j’ai suivi. À la quatrième rue, il touche un as et moi un quatre. Il démarre en misant, mais je n’y crois pas du tout. Je relance, il relance aussi. Je suis, évidemment.
Sa prochaine carte est un 4. Il a donc deux 4 que je peux voir. Je reçois un 8 je crois, ou une autre carte qui ne me sert à rien.
Il mise, et là je me dis que je suis mal barré. Et puis finalement, je me suis dit qu’il était trop fou, j’ai suivi. Il mise ensuite à l’aveugle à la river, et je suis.
Là, il me dit : « J’ai une paire de 4. » Donc il avait misé à mort avec rien du tout. C’est dire à quel point certains jouent sont agressifs à ce niveau.
C’est Adjarabet qui t’a invité à venir jouer ici. Penses-tu que cette région ait du potentiel ?
Oui, tout à fait. Il n’y a pas encore de très grosses parties ici, mais on sent qu’il y a beaucoup de potentiel. Et puis il reste encore des marchés à ouvrir, comme en Inde par exemple.
Full Tilt Poker ne sera bientôt plus qu’un avatar de PokerStars. Est-ce la fin d’une époque ?
Full Tilt est mort depuis longtemps. Il y a aussi de moins en moins de parties high stakes sur PokerStars.
Il en reste encore sur Microgaming, mais elles ne sont pas aussi hautes que sur PokerStars.
Et puis il y a moins de fish qu’avant. Ils ont fini par perdre tout leur argent.
Tu es un professionnel des high stakes live. Et pourtant, tu sembles t’énerver assez régulièrement. Est-ce une de tes faiblesses ?
Ça pourrait, mais je ne suis pas sûr que ça ait vraiment un impact sur mon jeu. En général, mes colères ne durent pas. Et comme le poker live est assez lent, ce n’est pas très grave.
En ligne, c’est différent. Même en ne jouant que sur une seule table, ça va dix fois plus vite. Et puis il me faut plus qu’une simple main pour m’énerver.
Il y a souvent d’autres trucs. Ça s’accumule, et puis une main finit par me faire péter un câble. Mais ce n’est jamais juste à cause de cette main.
Est-ce que tu as des faiblesses ?
Il y a quelques trucs que j’estime ne pas faire très bien, surtout dans les jeux que je ne connais pas très bien.
Donc oui, évidemment, j’ai des faiblesses. Tout le monde en a. Le joueur parfait est une illusion.
Quels sont les trois meilleurs joueurs actuels ? Tu peux t’inclure dedans.
Je n’ai pas assez d’ego pour ça, malheureusement.
Ben Tollerene est excellent en PLO, et sauce123 (Ben Sulsky) est très performant ces derniers temps.
OTB_redbaron est aussi très sous-coté. Son approche du NLHE est probablement plus performante que beaucoup d’autres.
Ike Haxton est très bon. Il est excellent en maths.
Le poker est-il sur le déclin ?
Le poker live est beaucoup plus ouvert que le poker en ligne, mais il est aussi beaucoup plus lent, et donc moins efficace.
Mais sans un influx de fish, le poker ne peut que décliner. Il faudrait que le marché indien décolle.
Quels sont tes projets ?
Aller à Hong Kong, ou ailleurs en Europe.
(ndlr : Dan doit partir à ce moment-là, un de ses élèves l’attend en ligne.
Cates n’est pas forcément un coach, mais il fait des exceptions.)
Ça coûte combien de t’avoir comme coach ?
Tout dépend de ton niveau de jeu.
Si je joue férocement en 10c/20c ?
...
Bon, donne-moi plutôt un exemple.
1 000 $/heure est un tarif normal.
À quel niveau faudrait-il que je joue pour ça ?
En 2$/4$ ou 3$/6$.
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Joueurs à suivre : Daniel Cates, le "Jungleman"
(11/06/14 - par Lee Davy)
Dan "Jungleman12" Cates est l'un des esprits les plus brillants au poker, et l'un des plus gros favoris pour enfin confirmer cette singularité par un bracelet des World Series of Poker.
L’autre jour, j’ai eu la chance de voir Derren Brown en spectacle.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, imaginez un mélange entre Criss Angel, David Blaine, Dynamo, le Professeur Xavier et Gandalf pour vous donner une idée.
Ce gars me stupéfie. J’en reste bouche-bée, il me pousse à tout remettre en question et je ne sais plus quoi penser. Il m’entraîne plus profond que la fosse des Mariannes, mais je l’accepte, parce qu’il est brillant.
C’est exactement la même chose avec Daniel Cates.
L’ami des dieux
La première fois que je l’ai vu, c’était en couverture d’un magazine, BLUFF je crois. Il m’a rappelé Dynamo le magicien. Il avait l’air cool, et l’article ne faisait que renforcer cette impression.
Encore très jeune, il avait réussi à transformer les sessions de poker avec ses amis (durant lesquelles ils utilisaient des bouts de papier en guise de jetons) en sessions au cours desquelles il battait régulièrement les meilleurs joueurs du monde.
Je ne parle pas des “stars” du poker, des gars qu’on voyait à la télévision. Je parle des dieux du poker, de ceux qui évoluent dans l’ombre, des avatars anonymes.
Et puis je l’ai rencontré, et il était très différent de tout ça. Il a le rire le plus communicatif que je connaisse, je me laisse toujours emporter.
Je le décrirais comme un “observateur”. Un peu comme le chauve dans Fringe.
Il observe de loin et intervient quand on a besoin de lui pour résoudre une équation difficile.
“Quand j’étais plus jeune, j’avais du mal à me faire des amis. Ce n’était pas aussi naturel pour moi que pour les autres” m’a confié Cates.
Le poker et rien d’autre
Le Jungleman dissèque les points de vue comme ils viennent. Il est méticuleux. Il réfléchit beaucoup avant de répondre à un argument, pas un idiot qui parle sans réfléchir.
“On a tous des capacités différentes à la naissance. Moi, je ne suis pas très doué en termes de sociabilité ou d’autres choses qui intéressaient les gens autour de moi.
Seules les choses qui me touchaient directement m’intéressaient. Mais on ne peut pas se concentrer sur tout, on ne peut pas faire six choses à la fois.
Par contre j’étais très scolaire, c’était quelque chose de très naturel pour moi. Je n’ai jamais eu à beaucoup travailler, tout me semblait assez facile.
Donc oui, je n’étais pas très sociable plus jeune, mais je suis plus à l’aise aujourd’hui. Heureusement pour moi, c’est aussi ce qui m’a permis de devenir aussi bon au poker. Je n’avais qu’un seul objectif : le poker et rien d’autre.”
S’il était une lampe, il serait allumé
Le succès de Cates lui a permis d’acquérir de nouvelles compétences de communication et il en est bien conscient.
“Si j’ai plus de confiance dans ce domaine, c’est en partie grâce à ma réussite et aux encouragements qui l’accompagnent.
Les gens sont capables d’accomplir bien plus qu’ils ne l’imaginent, mais parfois leur état d’esprit ou leur éducation influence leur comportement et ne leur permet pas d’être conscients de toutes leurs possibilités.”
Ce n’est manifestement plus le cas de Cates. S’il était une lampe, il serait allumé.
Il a une conscience aigüe de tout ce qui se passe dans sa vie et il est toujours en train de chercher un moyen de prendre le dessus, que ce soit au poker ou dans la vie.
“Je suis toujours en train de penser à mille choses à la fois. (rires) J’essaye constamment de trouver des manières d’optimiser mon efficacité, et puis j’ai aussi beaucoup de pensées émotionnelles qui me perturbent.
J’imagine aussi beaucoup la réussite, je visualise le succès. Cela me permet d’avoir du recul sur ce que je fais pour voir si c’est cohérent.”
Un esprit critique, lucide et exigeant
“Je pratique énormément l’autocritique. Une partie de moi voudrait toujours être extrêmement rationnelle, mais c’est la chose la plus difficile du monde.
Avant, je pensais que j’étais totalement objectif, mais je me suis récemment rendu compte que ce n’était pas tout à fait vrai. Il y a certaines choses qu’on peut réduire mais pas faire disparaître, c’est impossible de se débarrasser complètement de ce qui vous handicape.”
L’autocritique rend souvent très exigeant et peut parfois générer une certaine frustration lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu. Et là la cocotte-minute s’emballe et c’est l’explosion.
“Je peux devenir furieux si les choses ne se passent pas comme je le voudrais pendant un certain temps, ou s’il se passe quelque chose d’absurde. Je m’en veux de ne pas arriver à gérer la situation.
Une fois, je me souviens avoir parié à 10 contre 1 avec un ami qu’une fille à qui on parlait ne savait pas ce que voulait dire “amadou”. Elle n’en avait aucune idée, donc j’ai perdu 1 000$. C’est pas grand chose, mais ça m’a complètement démoli.”
Alors que fait-il pour compenser ce point faible ?
“Je prends des cours avec Jared Tendler, il m’apprend à mettre de la logique dans ce genre de situation. Ca m’aide, mais c’est très difficile d’arriver à se débarrasser de ce problème, je peux vous le dire.”
Pas du tout le temps d’être cool, pas beaucoup pour l’ego
C’est sa concentration et son souci du détail qui a permis à Cates de réussir. Je ne suis donc absolument pas surpris lorsqu’il m’explique que sa volonté de réussir est une des choses les plus importantes à ses yeux.
“Je veux réussir pour moi-même. Ca peut paraître égoïste, mais c’est comme ça. Je veux aussi améliorer la vie des gens qui m’entourent. Par exemple, quand je vends des actions, je m’assure toujours que l’EV est positive pour mes amis.”
Honnêteté et intégrité font partie de ses valeurs essentielles, même s’il reconnaît qu’il faut parfois les faire passer au second plan pour l’intérêt général.
Pas du tout le temps d’être cool. Pas beaucoup de temps pour l’égo. Pas de tiède. Ce gars est brûlant ou glacial.
J’ai voulu interviewer Cates parce que je crois aux bonnes séries et qu’il est au beau milieu d’une de ces séries. Si ces résultats en cash games online sont depuis longtemps extraordinaires, son parcours en tournois live n’a jamais été transcendant.
Mais voilà, récemment une victoire à l’Alpha 8 du WPT Johannesburg pour 500 000 $ et une deuxième place au Super High Roller de l’EPT Grand Final pour 1,77 million de dollars ont réveillé mon intérêt.
J’étais alors persuadé que le Jungleman allait saisir une liane, débarquer au Rio et repartir avec un bracelet. Enfin ça, c’était jusqu’à ce que je lui parle.
“Les tournois ne me satisfont absolument pas. Je déteste me sentir guindé dans un programme, surtout s’il est long. Ca me rend fou.”
Mais tu es sur une super série Daniel !
“Ne te fie pas aux résultats, c’est surtout une histoire de chance. De beaucoup de chance.”